15/11/2017

Eve Hanska, Madame Honoré de Balzac

Elle restera pour l’éternité littéraire “L’Etrangère” et pourtant Madame Honoré de Balzac était loin d’en être une. 

Eve Rzewuska 
par Ferdinand Georg Waldmüller en 1835
Eve Rzewuska était née à Pohrebyszcze dans la nuit de Noël, sans que l’on sache exactement de quelle année. En effet, les années diffèrent selon les sources, selon les témoignages et selon l’intéressée elle-même. La date acceptée aujourd’hui est le 24 décembre 1803/5 janvier 1804. La première date correspond au calendrier julien et la seconde date au calendrier grégorien. 

A la suite des trois partages de la Pologne entre la Russie, la Prusse et l’Autriche, la partie est et sud-est du pays avait été attribuées à la Russie. Les Polonais donc, même catholiques romains, étaient tenus de suivre le calendrier julien conservé par l’Eglise orthodoxe. Rappelons que c’est le pape Grégoire XIII qui en 1582 décida de modifier le calendrier. C’est ainsi le lendemain du 4 octobre 1582 est devenu le 15 octobre 1582. Cette double datation sera suivie tout au long de l’article quand de besoin.

Eve Rzewuska jouait elle-même avec ces confusions de date, avouant à Balzac lors de leurs premiers contacts en 1833, elle avait 27 ans, ce qui la faisait naître en 1806, perdant trois au passage.

Une chose est certaine, c’est son milieu d’origine, la très haute noblesse polonaise. Balzac la disait petite-nièce de Marie Leszczynska, reine de France. Rien n’était moins sûr car il est impossible de trouver le lien de parenté réelle entre les deux femmes…peut-être à la mode de Bretagne, les deux familles se connaissant bien et ayant bien des liens entre elles.


Armes des Rzewuski 
Les Rzewuski sont en effet une très grande famille polonaise, dont les membres ont occupé des positions importantes dans l’ancien royaume de Pologne. 
Son arrière-grand-père le comte Wenceslas Rzewuski ( 1705-1779) a joué un grand rôle dans la Pologne du XVIIIe siècle. Il fut d’abord partisan de Stanislas Leszczynski, élu roi de Pologne le 13 septembre 1733. Quand Stanislas fut évincé du trône par Auguste III de Saxe, Wenceslas Rzewuski partit en exil avec le souverain déchu, qui finit par le délier de son serment, ce qui permit à Wenceslas Rzewuski se rallier le nouveau souverain qui le nomma hetman, soit connétable de la couronne, puis en 1762, voïvode de Cracovie, capitale royale de la Pologne. Stanislas Poniatowski devenu roi en 1763, Wenceslas Rzewuski s’opposa à lui. Cela lui valut d’être enlevé par les Russes, favorables à Poniatowski, et un exil de cinq ans en Russie. Mais il revint sur le devant de la scène, récupérant titres et positions. En 1732, il avait épousé la princesse Anna Colomba Lubomirska.


Position de la Volhynie en Ukraine
Son fils aîné, le comte Stanislas Ferdinand Rzewuski (1737-1786) hérita de ses immenses domaines, en Volhynie et en Ukraine. Son épouse la princesse Catherine Radziwill ( 1740-1789) était la fille de l’homme le plus puissant de Lituanie. et fut richement dotée. Stanislas Ferdinand Rzewuski fut “porte-étendard” du Grand-duché de Lituanie et par son train de vie et ses dépenses inconsidérées mit en péril sa fortune et celle de sa femme. Cette dernière et ses enfants lui firent un procès qu’is gagnèrent en 1785, récupérant ainsi le reste de la fortune soit plus de 100 000 hectares de terre. Il mourut en 1786 laissant cinq enfants : Séverin, Adam-Laurent (1760-1825) Anne (1761-1800) Théophile, morte en 1831 et Françoise. L’oncle maternel des enfants, le brillant Charles-Stanislas Radziwill (1734-1790) s’occupa de marier richement ses nièces. Anne épousa le comte Plater, Théophile devint princesse François-Xavier Lubomirski (1747-1802) puis divorça pour épouser son beau-frère, le mari d’Anna, veuf en 1800. Françoise épousa un homme richissime Jean-Chrysostome Rdultowski (1735-1791).


Severin Rzewuski
Influents et riches les Rzewuski représentaient le prototype de cette grande noblesse polonaise qui constituait un véritable pouvoir politique hostile à l’idée d’une monarchie forte et à toutes les réformes entreprises dans le sens d’une centralisation. Ils étaient de grands féodaux s’appuyant des propriétés immenses. 

Adam-Laurent Rzewuski était une personnalité brillante. Pendant un an de 1789 à 1790, il fut ambassadeur de Pologne à Copenhague. On le surnomma le “beau Rzewuski”. Voici comment est décrit le personnage par un de ses contemporains, lors de sa réception à la cour: “Il avait un magnifique zupan ( robe de dessous) en lamé d’argent, à fleurs d’or, entremêlé de fils de soie de couleurs le plus brillantes; une ceinture de Sluck, toute raidie par sa trame d’or; aux côtés un sabre semé de brillants; sur le zupan un cordon de l’Aigle-Blanc; autour du cou une croix de Saint-Stanislas, et au cou une agrafe de grand prix qui retenait par dessus le zupan un knouts en velours vert magnifiquement et abondamment brodé d’or doublé de zibeline; par dessus encoree une étoile de l’Aigle-Blanc; sur la tête un bonnet de zibeline, avec une aigrette en plume de héron et bien agrafe garnie d’une émeraude de la grosseur d’un thaler, entourée de brillants gros comme des pois. Le dessus du bonnet était cramoisi avec une houppe de brillants; sur des bottes jaunes à fer d’argent retombait un pantalon en satin également cramoisi.”  ( Mémoires de Jan Duklan Ochocki - Wilno 1857) Il était difficile de faire plus somptueux en cette fin du XVIIIe siècle, alors que la révolution avait éclaté en France. 


Adam-Laurent Rzewuski
en grande tenue
En 1790, il fut nommé Castellan de Vitebsk et se maria avec Justine Rdultowska, fille de Joahim Hyppolite Rdultowski. Elle lui apporta une dot de 700 000 ducats d’or. Au troisième partage de la Pologne en 1795, il fit allégeance à Catherine II de Russie  et fut nommé Sénateur de l’Empire russe, Conseiller de la Cour, et Maréchal de la Noblesse du Gouvernement de Kiev. Ce retournement politique peut s’expliquer parce que toutes ses propriétés étaient comprises dans la partie russe de la Pologne partagée. C’était un fin lettré traducteur en polonais de Corneille et de Racine. Il fut membre  de la loge Astrea de Saint-Petersbourg, la plus aristocratique de Russie. 

Sa résidence principale était à Pohrebyszcze, en Volhynie, au sud-est de Berditcheff. Le domaine outre le château comprenait 20 000 hectares de terres. Il lui venait de l’héritage de sa mère. Le château néo-gothique était richement meublé. Voici comment il est décrit en 1881 : “le sol de l’entrée était en marbre blanc, décoré des armes des Rzewuski et des familles apparentées. A gauche de l’entrée se trouvait une chapelle, à droite une grande salle à manger. Les autres pièces étaient utilisées comme bibliothèques, salons ou chambres. Le salon blanc était orné de fort belles mosaïques et de meubles anciens de belle facture…Dans la galerie de tableaux se trouvaient des portraits de famille…La grande salle de bal était divisée en trois parties par huit colonnes corinthiennes, soutenant des poutres couvertes de frises en plâtre. Le plafond était décoré d’une grande rosace d’où pendait un lustre. Les murs et les colonnes étaient récouverts de stuc blanc”  


Pohrebyszcze, domaine d’Adam-Laurent en Volhynie
Parmi les tableaux appartenant à Adam-Laurent Rzewuski des Titien, des Murillo, un Greuze. Pour avoir une idée de ce que pouvait être sa collection il faut voir la collections Czartoriski à Cracovie, qui a permis ses trésors “Le Dame à l’hermine” de Léonard de Vinci, achetée au début du XXe siècle. 

Le couple vécut en grands seigneurs et dépensa une partie considérable de leur fortune


Adam-Laurent Rzewuski
Ils eurent sept enfants. L’aîné Henri (1791-1866) fut romancier. Le second Adam ( 1805-1888) fut général dans l’armée russe. Ernest ( 1811-1869) fut officier dans l’armée russe. Chacun des fils reçut de propriétés considérables, avec château, terres, fortêts et des serfs. Pohrebyszcze revint à Adam. Les quatre fille étaient considérées comme des beautés. Caroline (1795-1885) avait un épousé un homme très riche, Jérome Sobanski. La seconde, Alexandrine, morte en 1878, était Madame Alexandre Moniuszko, grand propriétaire foncier de Biélorussie. Eve devint madame Hanski, épouse d’un seigneur de plusieurs grands domaines. Enfin Pauline ( 1806-1866) épousa Jean Riznic, issu d’une famille d’armateurs et de banquiers à Trieste et à Odessa. Les quatre filles firent donc d’excellents mariages. Leur mère, Justine Rzewuska, était, selon son arrière-petite-fille, une grande dame orgueilleuse, imbue de sa naissance, traitant ses domestiques avec dureté, mais pouvant également être charitable. 


Comtesse Rosalie Rzewuska (1788-1865)
née princesse Lubomirska
Leur tante Rosalie Rzewuska (1788-1865), née princesse Lubomirska, décrit Adam-Laurent Rzewuski et sa famille : “Le castellan Rzewuski était un homme d’esprit remarquable et d’une instruction étendue. Il avait eu maintes occasions d’acquérir l’expérience des hommes et des affaire, et peut-être aimait-il trop à débiter avec emphase des lieux communs sur l’incertitude de la vie et la vanité des biens de la terre. Ses discours vertueux et dévots me semblaient parfois tirés d’un répertoire où ils auraient été préparés pour servir à volonté…Sa femme et ses enfants firent sous sa direction un cours de principes, comme on ferait un cours de littérature, et le goût déterminant seul le choix des opinions, elles firent chaos dans la tête des Rzewuski sans qu’ils tinssent le moins du monde à faire triompher une idée aux dépens d’une autre. Monsieur et madame Rzewuski avaient élevés leurs enfants au fond d’une campagne solitaire. Ils les avaient initiés à force de livres, à des idées vaniteuses en mondaines, telles qu’on aurait pu les prendre à Paris ou à la cour. Madame Rzewuska voulait de toute force que ses filles se marient grandement. Elle les entretenait continuellement de tous les partis qu’elle pouvait faire et les préparait à recevoir la visite des personnages que ses voeux appelaient secrètement. Ainsi l’une de ses filles devait tenir un livre entr’ouvert, l’autre dessinerait, la troisième broderait; enfin il y avait des poses de commande, auxquelles s’exerçaient les jeunes personnes, et qui devaient charmer leurs futurs adorateurs.” ( Mémoire de la comtesse Rosalie Rzewuska, publiés à Rome 1939-1950, T II page 301-302)

Cette description des jeunes filles attendant la venue de l’élu de leur mère n’est pas sans rappeler celle faite par Jane Austen dans “Orgueil et Préjugés” où l’on voit les cinq soeur Bennett poser sous les ordres de leur mère. 

Une autre critique éclaire le caractère des quatre soeurs : “Les dames de la famille Rzewuski subjuguaient régulièrement ceux qui ls approchaient par une certaine beauté qui appartenaient à elles seules et par une froide splendeur de l’intelligence, par un esprit qui évoquait infailliblement le froid scintillement des stalactites.” (S.Wasylewski dans “l’Amour romantique”, Poznan 1928)

Ces deux portraits donnent une image négative des soeurs Rzewuski, sorte de bas-bleu aristocratiques, attendant de trouver leurs égaux pour convoler. 


Armes de la famille Hanski
En 1819 Eve épousait Venceslas Hanski (1782-1841) issu d’une famille ancienne noble, bien que moins illustre que les Rzewuski mais fort riche. Il avait 37 ans, elle en avait 15. Aujourd’hui cette différence d’âge peut surprendre mais pas à l’époque et surtout pas dans leur milieu, le mariage reposant sur des intérêts mutuels bien compris. Il était très riche. 



Venceslas Hanski par Josef Kriehuber
Cela comptait pour elle car salon la loi polonaise, elle n’avait droit qu’à une infime part de l’héritage de ses parents et si elle voulait continuer à vivre sur le même pied, seul un mariage de raison pouvait le lui offrir. Elle était jeune et belle. Cela devait compter pour lui qui faisait ainsi une fin splendide. Son épouse était en outre une jeune femme cultivée, parlant quatre langues, outre le polonais, le russe, le français, l’anglais et l’allemand. Il était de règle dans la haute société de l’époque, notamment dans l’empire d’Autriche ou dans l’empire russe, de parler les langues étrangères majeures. Manquait à la polyglotte, l’Italien, la langue dite de l’amour. 



Eve Hanska en 1825 par Holz von Sowgen
Le mariage fut donc célébré entre le 7/19 février 1819, date du contrat signé entre les parents et le fiancé, et le 13/25 mai de la même année, date de la donation d’usufruit entre les époux. L’acte de mariage lui-même n’a jamais été trouvé. 

Dans le monde de l’aristocratie russo-polonaise, les Hanski, même non titrés, ne sont pas n’importe qui, à la fois parce qu’ils sont nobles et surtout parce qu’ils sont très riches, et ce depuis le XVIe siècle. Plus propriétaires terriens que politiques, ils n’ont jamais accédé aux grand honneurs. Mais posséder plusieurs domaines avec tous les villages dans le gouvernement de Kiev, avoir des serfs, pouvoir acheter du prince Gaspard Lubomirski le domaine de Wierzchownia, près de la Volhynie,  ce n’était pas rien.

Jean Hanski, le père de Venceslas, était toutefois sous-palatin de Kiev, porte-étendard de Zytomierz, chevalier de l’ordre de Saint -Stanislas.  Sa mère, Sophie Skorupka, avait apporté un domaine de plus. Outre Venceslas, le couple eut trois filles, Marie épouse de Joseph Morzkowski, Monique épouse de Stanislas Bukar et Joséphine épouse de Venceslas Boreyko. 

Venceslas Hanski a hérité de ses parents une fortune considérable, ses soeurs devant se contenter de la portion congrue. En 1804, il est chevalier de Malte, dans la branche russe. Il est nommé maréchal de la noblesse du district de Zytomierz. Maçon, il s’intéressa au développement des écoles polonaises dans sa région. 

On ne sait pas grand chose de la vie de ses soeurs. On peut noter que la descendance de Monique Bukar se retrouve chez les Walewski. L’une de ses petites-filles, la petite-nièce de Wenceslas, Octavie, née en 1822, a  épousé le général-baron autrichien, Jean-Baptiste de Löwenthal (1804-1891). Leur fille Séverine épousa en 1863, Louis Charles Elie, 2ème duc Decazes, qui fut ministre des Affaires étrangères de la IIIe République naissante. Sans avoir ancêtres et alliances princiers, ils sont situés au niveau le plus haut de la société aristocratique du XIXe siècle.
Louis 2ème duc Decazes ( 1819-1886)

Mais le couple Hanski, qui ayant trouvé un intérêt mutuel au mariage, n’est pas assorti. Il est dépressif, elle est sensuelle, rêveuse avec des tendances au mysticisme. La tante d’Eve,  Rosalie Rzewuska raconte dans ses mémoires cités plus haut :

“Hanski, riche, parcimonieux, désireux d’augmenter et de préserver sa fortune,a fait compris que si sa femme avait plus d’esprit que lui, il avait plus de raison qu’elle et qu’il devait la mener à la lisière. Pour lui faire éviter les dangers qu’il redoutait, il prit le parti de l’en éloigner et la garda, pendant maintes années, dans une campagne solitaire à Wierzchownia, où il s’était plu à bâtir un beau palais, à créer des jardins dispendieux, à établir de superbes fabriques. Il y avait beaucoup de serviteurs, des cuisiniers, des confiturière, un orchestre, que sais-je enfin, un grand état de maison, et tout ce qui peut contribuer aux jouissances de la vie. Il satisfaisait toutes les fantaisies de sa femme, lui achetait beaucoup de bijoux et de livres mais la tenait éloignée du grand monde.” (Mémoire de la comtesse Rosalie Rzewuska, publiés à Rome 1939-1950, T I page 432) Or Eve avait été élevée pour le grand monde.

Wierzchownia était un domaine de 20000 hectares avec 3000 serfs dont 300 domestiques de maison qui avait été construite quelques années auparavant, dans le style néoclassique de l’époque, superbement meublée. Les murs étaient ornés de tableaux achetés à Londres ou Milan, la superbe vaisselle venait de Chine et 25 000 ouvrages composaient la bibliothèque. Hanski était fier de dire qu’aucun meuble n’était russe. 


Situation du domaine de Wierzchownia en Ukraine
La journée au milieu de ces splendeurs, toutefois, y était morne pour Eve. Son mari passait la plupart de son temps à surveiller son domaine et le soir se retirait tôt après le dîner, 


Château de Wierzchownia
laissant sa femme seule. On suppose qu’il aimait sa femme, sans être amoureux d’elle. Et la différence d’âge se faisait sentir. Le couple eut cinq enfants, dont seule la troisième Anna Maryanna Jozefa survécut. Elle naquit le 14/26 décembre 1828 à Wierzchownia. 

Eve passait ses soirées seule dans cette maison immense et isolée, que d’aucuns appelaient palais, terme bien fait pour séduire Balzac. Elle ne fréquentait pas les quelques dames des environs car leur société l’ennuyait. Elle n’aimait pas aller à Saint-Petersbourg dont la cour l’ennuyait également. Elle n’aimait pas recevoir les nobles visiteurs qui parfois s’annonçaient. 

La fratrie Rzewuski entretenait dans l’ensemble de bons rapport entre ses membres; Compte tenu des distances qui les séparaient les uns des autres, ils s’écrivaient beaucoup et se visitaient parfois, pour de longs séjours. Il n’est pas inintéressant de savoir qui ils étaient car chacun a joué un rôle plus ou moins important sans sa vie. Et comme dans toutes les fratries, il y eut des hauts et des bas dans leurs relations. 

Noble polonais


Eve Hanska, dans son grand château, s’ennuyait de la vie intellectuelle, bien plus brillante, qu’elle avait connue chez ses parents que chez son mari. 



Château de Wierzchownia en 2010
Son frère Henri, né en 1791, surtout lui manquait. Les lettres échangées entre eux ne suffisaient pas à combler le vide. Henri, après son Grand Tour qui le mena partout en Angleterre, en Allemagne, en Italie et surtout à Paris, rentra en Pologne pour y recevoir l’héritage de son père et se marier avec une femme laide, riche et vertueuse, Julie Grocholska ( 1807-1867). Puis la vie mondaine reprit le dessus, cette fois à deux. Tout d’abord à Saint-Petersbourg, puis à Rome où ils rencontrèrent Lamennais, Lacordaire et le poète polonais Mickiewicz. Ce dernier l’encourage à écrire, après avoir été charmé par ses talents de conteur. Il ne fut sans doute pas un bon écrivain mais il écrivait et publiait, ce qui aux yeux de sa soeur était déjà remarquable. 

Henri Rzewuski
Elle lui écrivit en 1833 : “Mon cher frère - malgré que vous ne me répondiez pas - renforcé peut-être dans votre orgueil de chef de famille, de grand propriétaire, grand agronome, grand horticulteur, que sais-je ? - je ne dis pas grand homme de lettres car, en vérité, chez ces Messieurs, il y a moins d’orgueil que chez les planteurs de choux aussi n’est-ce ni au lord, ni au quitte que je m’adresse, ce n’est non plus ni à l’agriculteur, ni à l’horticulteur, ni au planteur de choux…enfin, c’est en mettant de côté toute suzeraineté de Cudnow ( domaine d’Henri)…c’est à l’auteur de beaucoup de belles et grandes choses qui n’ont qu’un défaut, c’est celui d’atre griffonné en vilaines pattes de mouches…c’est à l’aimable Voyageur, l’aimable causeur devant la causerie duquel toutes les causeries du monde pâlissent, enfin c’est à mon vieux de science & jeune de coeur Henri que je jette le gant du défi en lui criant “Rends gorge déloyal, ou crie merci”. Comment pas un petit mot de réponse, pas un seul mot un pauvre petit mot. Allez, vous êtes un ingrat.” 

Domaine de Cudnow appartenant à Henr

Dans cette lettre, Eve se moque gentiment de son frère, en lui reprochant de ne pas lui écrire, mais elle exprime surtout son admiration.

La tante Rosalie dit d’Henri : “Il a prodigieusement d’esprit et de mémoire; il a beaucoup lu et rien oublié. Il a beaucoup écouté son père, et s’est si bien pénétré de ce qu’il lui a entendu raconter dur le passé, qu’il s’est incarné pour ainsi dire, et qu’il sait le décrire comme s’il y avait assisté.” Il avait en effet publié un recueil en 1839 “Souvenirs de Séverin Soplica, échanson de Parnava” une évocation de la Pologne du XVIIIe siècle.Il était devenu un auteur à succès. Et la tante de continuer “ Henri Rzewuski est un auteur distingué qui n’a point le talent d’inventer, mais la lumière des siècles passés se reflète si fortement dans son esprit que l’on croirait qu’il ne peint que ce qu’il a vu…On peut dire que son esprit est mal vêtu et qu’il ne s’agirait que de changer son costume, pour mieux le faire valoir. h-Henri est dévot et tient aux pratiques de la religion; il connait le bien et le mal…Mais l’habitude l’a vaincu; ses forces morales sont usées, il est bavard et se compromet lui-même et les autres…Il est incapable suite dans ses démarches et résolutions; il n’ aucune affection véritable, il juge avec sévérité ceux qui lui tiennent de plus près et ne résiste point à la tentation de les ridiculiser pour faire rire les spectateurs…Ne disait-il pas parlant de ses frères et de ses quatre soeurs “Pour me débarrasser de celles-ci, je sacrifierais volontiers ceux-là”. (Mémoires Tome II page 302-303)


Oeuvre d'Henri Rzeswuski 
publiée anonymement à Paris

Henri Rzewuski, le frère préféré d’Eveline, ne semble pas être le plus sympathique. Mais pour elle qui s’ennuie au fond de sa campagne, la vie de son frère et surtout ses capacités intellectuelles sont un phare. 

Caroline Rzewuwka, née en 1796, était aussi l’aînée d’Eveline. La comtesse Rosalie Rzewuska, mine de renseignement sur la famille, mais pas toujours très charitable dit d’elle : “ Caroline était remarquablement séduisante, et malheureusement pour elle, ses succès ne furent que trop nombreux. Sa faiblesse l’entraînait plus que son coeur, et bien qu’elle eut voulu romancer ses erreurs, en les attribuant à l passion, le monde les jugea sévèrement. Elle ne cherchait point à se disculper, et on se demandait parfois si elle était humble ou effrontée.” ( Mémoires II, page 302)

Il faut dire à la décharge de Caroline qu’elle avait été mariée en 1813, l’âge de 17 ans, à Jérôme Sobanski qui avait 34 ans déplus qu’elle et se trouvait être à un an près de l’âge de son père. Il était un richissime propriétaire foncier de Poldolie - province située au centre-ouest de l’Ukraine, partagée aujourd’hui entre l’Ukraine et la Moldavie. L’union ne dura pas. Après la séparation en 1816, le divorce fut prononcé en 1825. Le couple eût toutefois une fille Constance qui épousa en 1835 le prince Xavier Sapieha (1807-1833). Rappelons ici que la grand-mère de la reine des Belges, Mathilde, était née Sophie, princesse Sapieha-Komorowska (1919-1997) et que son arrière-grand-mère était la comtesse Teresa Sobanska (1891-1875). 
Caroline Rzewuska
Caroline Rzewuska était une beauté célébrée : “ Je me souviens de ses apparitions vers 1830…je me souviendrai toujours de toque écarlate en velours ornée d’une plume d’autruche qui allait extrêmement bien à sa garde taille, à ses épaules opulentes et à ses yeux ardents.” Telle que la décrit un contemporain.

A peine séparée de son mari, elle devint la maîtresse du général Ivan Ossipovitch Witt (1781-1840).

Général Ivan Ossipovitch Witt
Une digression dans la vie de la fratrie Rzewuski avec la présentation de la mère de l’amant de Caroline, Sofia Clavone ou Glavani, permet de comprendre mieux leur situation :

“Sofia Clavone naquit dans la ville turque de Bursa le 11 janvier 1760. Son père, Constantin Clavone était un pauvre marchand de moutons (certains disent qu’il était boucher), et sa mère, Maria, une beauté locale. Lorsque Sofia eut douze ans, la famille déménagea dans la grande ville de Constantinople, et s’installa dans le quartier grec de Phanar. Sofia et sa sœur vécurent dans ce quartier jusqu’à la mort inopinée de son père, lorsque la jeune fille eut atteint ses quinze ans. Sa mère fut obligée de se remarier à un arménien pour survivre.


Sofia Clavone ou Glavany (1760-1822)
En 1776, toute la famille perdit sa maison lors du grand feu qui ravagea Constantinople. La mère de Sofia y perdit son deuxième mari, et elle entreprit de demander de l’aide à l’ambassadeur polonais, Boskamp Lyasopolskomu. Ce dernier, séduit par la détresse de cette mère, et de ses deux jeunes et jolies filles, consentit à les aider, mais en contrepartie, il réclama la jeune Sofia comme maitresse en échange de 1 500 piastres.

La mère accepta sans sourciller de monnayer sa fille, et Sofia s’installa avec sa famille dans un coin de l’ambassade. Sofia et sa soeur apprirent le français avec les filles de l’ambassadeur polonais (car il était bien sûr marié). La mère de Sofia décida d’utiliser la beauté de ses filles pour survivre, et quelques mois plus tard, la sœur ainée de Sofia rejoignait le harem du pacha turc en tant que concubine.

Quant à Sofia, pendant deux ans, elle devint la maitresse de l’ambassadeur polonais. Rappelé à Varsovie le 27 mai 1778, Boskamp Lyasopolskomu installa la jeune fille à Constantinople dans un appartement loué chez l’interprète turc de l’ambassade, et mis sur la banque au nom de Sofia la somme de 1 500 piastres à titre de dot. Mais la jeune fille n’était toujours pas libre de ses mouvements.

En effet, en décembre 1778, Sofia reçut l’ordre de rejoindre l’ambassadeur polonais à Varsovie : en effet ce dernier lui promettait de lui trouver un riche marchand polonais pour mari, lui ne pouvant (et ne voulant) l’épouser puisqu’il était déjà marié.

Sofia se mit en route en janvier 1779 pour rejoindre la capitale polonaise, en compagnie des tuteurs nommés par Boskamp, et voyagea à travers la Bulgarie : en avril, elle arriva à Kamenets Podolsk en Ukraine Elle y rencontra le commandant du fort local, Joseph de Witte (d’origine hollandaise) qui tomba amoureux d’elle. Déjouant la surveillance dont elle était l’objet, Sofia rejoignit le fougueux officier qui lui proposa le mariage. Désireuse de quitter son état d’esclave sexuelle, la jeune femme accepta.

Le jeune couple se maria le 14 juin 1779 dans l’église catholique du village de Zinkovtsy, sans l’autorisation des parents du jeune homme. Sofia avait alors dix-neuf ans, et Joseph de Witte en avait quarante. C’était un bel homme qui était devenu lieutenant général dans l’armée russe et avait la faveur de l’impératrice Catherine II.

Le jeune couple passa deux ans à Kamenetz Podolsk où le mari détenait le titre de commandant de la forteresse russe, puis le comte de Witte emmena en 1781 sa jeune épouse pour un tour de l’Europe. Dans toutes les capitales d’Europe, la beauté de la jeune femme va susciter l’admiration de tous.

La reine de France accueillit le jeune couple à Trianon, où Sofia de Witte attira les regards du jeune comte d’Artois, frère de Louis XVI. Cet incorrigible séducteur semble avoir mis la jeune femme dans son lit. Elisabeth Vigée Lebrun fera un portrait de Sofia, elle relatera dans ses mémoires que « la jeune femme était vraiment très belle, mais qu’elle le savait et qu’elle en jouait outrageusement ».

En 1782, le couple revint à Kamenetz en ayant fait halte à Vienne après avoir traversé la Moravie et la Slovaquie. Cette année là, le père de Joseph de Witte mourut, et Sofia prit le titre de comtesse de Witte. Son mari reçut du ministre russe Grigori Potemkine le grade de commandant de Kherson, et 6000 roubles de salaire par an.

La première mention de la liaison de Sofia (âgée de vingt-neuf ans) et de Grigori Potemkine (âgé de cinquante ans) date de 1789 : à cette date, elle est l’invitée d’honneur du camp militaire d’Otchakov, où le prince Potemkine ordonna des bals et des collations dont la belle comtesse de Witte est l’invitée d’honneur. A cette époque, son mari se vit conférer le grade de général de l’armée russe.

Mais le prince Potemkine meurt en 1791, dans les bras d’une autre de ses maitresses, laissant Sofia sans protecteur.

Comte Stanislas Potocki 
par Jean-Baptiste von Lampi
Dans le courant de l’année 1792, Sofia rencontra celui qui allait devenir son deuxième époux, le plus riche magnat de l’Ukraine : un comte général polonais du nom de Stanislav Schensny Potocki, ; c’était un homme marié de quarante ans (il avait onze enfants de sa deuxième épouse Jozefa Mniszech) et le coup de foudre entre Stanislav et Sofia fut immédiatement réciproque. Elle devint rapidement sa maitresse, et lui donna trois enfants illégitimes Konstantin (né en 1793), Nikolai (né en 1794) et Helena (née en 1797).

Potocki, amoureux fou de Sofia, proposa à Joseph de Witte, époux de Sofia d’engager une procédure de divorce en échange de deux millions de zlotys. Le mari de Sofia accepta (sa femme était devenue depuis plusieurs mois la maitresse de Potocki et l’avait quitté) et la jeune femme entama la procédure : elle obtint un divorce catholique légal en février 1796. Quant à Potocki, il divorça de son épouse seulement après la mort de Catherine II en 1798. Potocki épousa Sofia le 17 avril 1798 dans une cérémonie orthodoxe à Toultchine, Sofia était alors enceinte de son fils Alexandre qui naitra à la fin de l’année 1798, et qui devait devenir son fils préféré. Après ce mariage, elle devint officiellement Sofia Potocka.

Au moment de son troisième mariage, Potocki venait de prendre sa retraite de général d’infanterie de l’armée russe : c’est ainsi qu’il se retira avec Sofia sur ses terres de Tulczyn en Ukraine (232 km au sud-ouest de Kiev) où les Potocki possédait un palais magnifique (qui existe toujours) dont il a été parlé sur ce site. http://www.noblesseetroyautes.com/palais-potocki-a-tulchyn/

Le ménage fut heureux malgré les crises de mysticisme de Stanislav vers la fin de sa vie, jusqu’au jour où Sofia tomba amoureuse de son beau-fils, Feliks Georg Potocki (issu du précédent mariage de Potocki) et de seize ans plus jeune qu’elle. Les rumeurs disaient qu’il était probablement le père du dernier enfant de Sofia : Boleslaw. Son mari (qui semble n’avoir pas soupçonné la liaison de sa femme) eut le bon gout de mourir le 15 mars 1805, et Sofia rompit sa liaison avec son beau-fils qui devait mourir en 1810 sans s’être jamais marié.”
(Sources http://www.logpatethconsulting.homeip.net/blogpress/?p=2107)


Sofia Clavone 
par Elisabeth Vigée Lebrun en 1781

La légende veut que l’empereur Joseph II, après l’avoir rencontrée à Spa, fut si impressionnée qu’il demanda à Mozart de composer quelque chose en son honneur sur le thème du harem. Peut-être fut-elle à l’origine de “L’enlèvement au Sérail” ? Il recommanda à sa soeur Marie-Antoinette de la recevoir et la reine fut à ce point charmée par elle qu’elle l’appelait sa fille adoptive.

Cette longue digression permet de mieux comprendre que Caroline n’eut aucune hésitation à  vivre officiellement en concubinage avec un homme en vue et sans que personne n’y trouve vraiment à redire, tant leurs alliances étaient illustres, leur fortune immense et la société  de l’époque permissive, même si la partie prude de la société d’Odessa où le couple résidait se montrait choquée. 

Witt était marié à une princesse Lubormirska et ne divorça pas, alors qu’en Russie à l’époque, il pouvait facilement le faire, comme sa mère l’avait fait pour devenir comtesse Potocka. Il était le chef des colonies militaires du sud de la Russie, dont faisait partie la Crimée et un spécialiste de la police politique durant les dernières années, despotiques, du règne d’Alexandre Ier. 

Cela n’empêchait pas Caroline de jouer les coquettes et les poètes exilés en Russie, comme Adam Miskiewicz (1798-1855), 

Adam Miskiewicz (1798-1855)
ou même à Saint-Petersbourg comme Alexandre Pouchkine (1799-1837). Ils ne semblent pas avoir obtenu ce qu’ils désiraient car en 1830, il lui écrivit ceci “ Vous vous jouez de mon impatience, vous semblez prendre plaisir à me désappointer, je ne vous verrai donc que demain - soit. Cependant, je ne puis m’occuper que de vous…”

On ne sait ce qui s’est passé le lendemain, mais Pouchkine quitta brusquement Saint-Petersbourg pour aller se marier à Moscou.



Pouchkine 
par Tropynin en 1827
Witt fut nommé gouverner militaire de Varsovie en août 1831. Elle le suivit.

On retrouve ici la tante Rosalie : “ Faible jusqu’à la lâcheté, d’un caractère indécis et chancelant, elle n’avait qu’une seule volonté positive, celle de séduire et de plaire, la grâce de son langage et de sa figure eût désarmé les juges les plus sévères.” (Tome II p.206-207)


Caroline Rzewuska
Mais le général Witt se lassa de la belle Caroline. Quand soupçonnée d’aider ses compatriotes polonais, et que Saint-Petersbourg se lassa du scandale de la liaison, elle reçut  du Tsar l’ordre de quitter Varsovie, sans que son amant y ait trouvé à redire. 

Il ne semble pas que Caroline ait vraiment aidé ses compatriotes car lorsqu’elle reçu la lettre elle répondit au comte de Benckendorf, ministre de la police de l’empire : “ J’ose dire que jamais femme n’a été dans le cas de montrer plus de dévouement, plus de zèle, plus d’activité pour le service de son Souverain que j’ai mis souvent au risque de ma perdre, car vous ne pouvez ignorer, mon général, qu’une lettre que je vous ai adressée d’Odessa a été saisie par les insurgés de Podolie et qu’elle a mis contre moi, haine et vengeance dans le coeur de tous ceux qui en eu connaissance…le plus profond mépris que je porte au pays à qui j’ai le malheur d’appartenir ( la Pologne) ; tout cela devait me mettre  au dessus des soupçons dont je suis maintenant la victime. Tous les intérêts de ma vie ne s’attachent donc qu’à ceux de Witt et les siens sont toujours à la gloire de son pass et de son Souverain…que mon coeur honore comme Mon Maître et chérit comme un père qui veille sur nos destinées à tous…Je vis donc des Polonais, j’en reçus même quelques-uns qui répugnaient à mon caractère…Je ne succombe que sous une idée - c’est celle que le courroux de Sa Majesté se soit fixé un seul instant sur celle dont la seconde religion ici-bas est son dévouement et son amour pour son Souverain.”  ( archives d’état  de la Fédération de Russie in Roger Perrot - Eve de Balzac éditions Stock 1999 - L’ensemble des documents cités dans cet article provient en garde partie de cet ouvrage)

Il semble qu’elle n’ait pas vraiment aidé les Polonais et quand on sait comment l’insurrection de Pologne en 1830 et 1831 fut réprimée par les troupes russes et que l’élite de la société polonaise dut fuir à l’étranger pour ne pas finir en Sibérie et que leurs terres furent confisquées, une telle lettre laisse un goût d’amertume. 

Caroline Rzewuska était non seulement lâche mais aussi traître à sa patrie. 

Le couple toutefois reprit sa vie commune quand Witt fut à nouveau nommé à Odessa. le belle Caroline séduisit alors le maréchal Marmont duc de Raguse qui fut reçu par eux, au point qu’elle envisagea un moment de le rejoindre à Rome. Witt s’amouracha de la femme de son demi-frère la comtesse Marie Potocki. Devant son refus, Witt perdit la raison et finit par mourir gâteux. 

Caroline se remaria en 1837 à Stéphane Chircowitz, aide de camp de Witt, amoureux d’elle depuis longtemps.

La tante Rosalie approuva ce mariage et écrivit à Eve Hanska : “ …Votre sévérité envers Caroline, vous avez eu tort surtout de la lui témoigner. C’est votre aînée, puis sa conduite ne vous regarde point…” 
Il semble donc qu’Eve ait été choquée par la conduite de sa soeur et par son remariage rapide après la mort de Jean Sobanski dont elle était séparée depuis 1816, soit vingt et un an après. Cela est étonnant car on ne sait pas si Eve était choquée par la liaison de sa soeur avec Witt. 

Eve toutefois alla faire une visite à sa soeur quelques temps après. Elles s’étaient réconciliées. Il est possible que la mort de la fille de Caroline, Constance princesse Sapieha, le 2 janvier 1838, ait aidé Eve à surmonter son jugement sévère. Caroline avait pris la route pour se rendre chez les Sapieha en Lituanie et en arrivant au château de Wysokie, elle eut la douleur de trouver un catafalque dressé dans la grande salle de réception sur lequel reposait Constance. Eve avait perdu trop d’enfants pour ne pas compatir à la douleur de sa soeur. 

En 1844, Balzac dans une lettre à Eve la met en garde contre sa soeur alors que cette dernière est en visite à Wierzchownia : “ Chère, Votre soeur Caroline joue la comédie, et je ne sais quoi j’ai le plus à admirer de votre admirable simplicité dans votre confession ou de sa duplicité…Ne vous laissez plus prendre à rien.”

Caroline voyage beaucoup alors que son mari a perdu ses divers emplois dans l’armée. Nommé gouverneur de Bessarabia en 1845, mais perdit son poste à nouveau et mourut d’une crise cardiaque en 1846.

Elle fut alors une veuve joyeuse car son mari était un homme trop sérieux et elle s’ennuyait avec lui, probablement obligée à plus de contrainte qu’avec Witt. 

Caroline rejoint sa soeur à Paris. Elles fréquentent plus le monde de la littérature que le grand monde aristocratique, où leur style de vie ne pouvait que détoner dans l’atmosphère prude et confinée de la Monarchie de Juillet. Elles sont riches et indépendantes.

Jules Lacroix (1809-1887)
Caroline s’éprend de Jules Lacroix (1809-1887), de quatorze ans son cadet, auteur mineur, qui a produit des oeuvres poétiques et en 1858 une pièce montée au Théâtre Français, Oedipe-Roi. Il était aussi un cousin de Madame Ingres. Ils se marient le 6 novembre 1851 à La Madeleine. Eve ne semble pas heureuse de ce mariage. Le couple mène la vie de la grande bourgeoisie européenne, entre la saison d’hiver à Paris, des séjours dans les différents châteaux en France ou en Ukraine, appartenant à leurs amis et à leurs familles et des cures à Carlsbad.

Le couple dès lors restera proche d’Eve devenue Madame de Balzac.

Caroline, née comtesse Rzewuska, épouse Sobanska, maîtresse officielle de Witt, veuve Chircowitz et enfin Madame Jules Lacroix mourut à Paris le 16 juillet 1885, deux ans avant son mari. 

Sa vie fut riche en aventures et rebondissements. Balzac de l’aimait pas du tout et peut-être n’avait-il pas tort car le personnage n’est pas très sympathique.

Les autres membres de la fratrie sont Alexandrine, Adam, Ernest et Pauline. Leur vie fut plus conforme aux règles de leur milieu.

Alexandrine, appelée Aline, était née avant 1803. Elle fut une victime de sa soeur Caroline qui eut une aventure avec son fiancé Nicolas Jaroszynki et ce dernier se suicida. Aline fut mariée en 1831 avec Alexandre Moniuszko, lui aussi grand propriétaire foncier dans la région de Minsk. Il était aussi chambellan de l’empereur de Rusisie au moment du mariage. Leur différence d’âge était de deux ans. C’était un homme de goût et de culture. Il mourut très jeune, en 1836, laissant sa veuve et deux filles, Pauline et Ernestine. 

Sa petite fille, Alexandrine Wankowicz, la décrivit ainsi : “ C’était le type de la grande dame d’autrefois, très distinguée, très soignée et aimant la toilette, petite de taille et, il m’aurait semblé, moins jolie que ses soeurs, artiste dans l’âme, jouant du piano si merveilleusement bien qu’un jour, il parait que Liszt, sans qu’elle le sache au salon, l’a applaudie par un “bravo, madame la comtesse, bravo!”

Franz Liszt 
par Miklós Barabás (1847)
La présence de Liszt chez Aline montre bien le haut niveau culturel et artistique dans lequel évoluaient les Rzewuski. Balzacc la trouvait provinciale, prétentieuse et ennuyeuse. Mais son jugement n’est pas objectif car il semble vouloir plaie à Eve en disant cela, les deux soeurs ayant toujours eu de relations compliquées. Mais de toutes les soeurs, c’est celle qui a le mieux connu Balzac, les deux entretenant aussi des relations compliquées. 

Elle séjournait à Paris au moment de la révolution de 1848 “ divinement mise, d’un petit air jeunet, à ravir, inquiétant, elle doit avoir des idées de mariage; elle voudrait avoir ses fonds et ses économies pour profiter du moment…Hier j’ai vu votre soeur, elle est toujours la femme du monde la plus heureuse d’être ici…” (Balzac dans une lettre à Eveline). Ces compliments ne devaient pas trop lui faire plaisir car elle était restée elle à Wierzchownia. Et ce d’autant moins qu’il la voit au moins une fois par semaine et l’emmène avec sa fille au théâtre. Elle séjournera ensuite fréquemment à Paris, avec ses filles, voyant Balzac fréquemment puis après sa mort, sera proche d’Eve dont elle accepta souvent l’hospitalité. 

Elle mourut en 1878, laissant une postérité dans la famille du comte Martini-Bernardi de Florence, mari de sa fille Ernestine. Elle senble bien avoir été une grande dame jusqu’à la fin, menant une vie digne et sans scandales.


Villa Martini-Bernardi à Florence


Adam, né en 1805, meurt en 1888. En 1826, il rejoint l’armée sous le commandement de l’amant de sa soeur Caroline, Jean Witt. Il eut une belle carrière militaire. Comme sa soeur, il choisit le parti en aidant activement à la répression de l’insurrection polonaise en 1831. Il eut une carrière classique, dont le commandement militaire de Kiev, et finit général. Il fut créé comte de l’empire russe. Il fut aussi actif dans la maçonnerie russe. Il posséda les domaines de Wierzchownia, acheté à sa nièce, et Pohrebychtche, par héritage de son père. Marié deux fois, il eut une fille de sa seconde épouse, Catherine devenue par mariage princesse Guillaume Radziwill. Sa postérité, dans les Radziwill et les Blucher est éteinte. Eve et lui ont toujours entretenu d’excellentes relations. 

Général Adam Rzewuski
Pauline, la dernière des filles, née en 1808, épousa Jean Ricnic (1792-1861), en 1826. Il était d’une famille d’armateurs et de banquiers ayant des comptoirs à Trieste et à Odossa, où elle le rencontra chez sa soeur Caroline. D’une famille patricienne de Raguse, sa mère étant une princesse Mavrocordato, il appartenait à la famille des Obrenovicz, la famille princière de Serbie qui fut détrônée par les Karageorgevicz. Bien qu’étant dans le commerce, il appartenait à un milieu avec lequel une alliance n’était pas déchoir. Pauline fut amie de la reine de Naples, Caroline Murat, alors en exil à Trieste et c’est à elle que fut vendue le Palais Ricnic de Trieste quand des revers de fortune, suite à des impayés de fourniture de la part du gouvernement russe, atteignit la famille. Ils s’installèrent alors dans le petit domaine de Hopczyça, un manoir agréable, différent des fastes de Pohrebychtche, reçu en dot à son mariage. Sa fille Marie (1827-1895), épouse en premières d’Edouard comte Keller, fut une des beautés de son époque. Elle divorça en 1876 pour se remarier en Angleterre à Charles Saint-Yves (1842-1909).

Comtesse Marie Keller 
par Alexandre Cabanel en 1873 Musée d'Orsay
L’arrière-petite-fille de Pauline, Renée de Forsanz(1876-1961) épousa en 1900 le futur général Maxime Weygand (1867-1965) à la naissance mystérieuse. 
Pauline Mourut en 1866 Hopczyça. Tous s’accordent pour vanter le charme et la distinction de Pauline. Donce mais ferme, elle fut une épouse irréprochable. 

Ernest, né en 1812, est donc le dernier de la fratrie. Beau et séduisant, il n’a tout de même pas l’intelligence des autres. Il était médiocre en tout. Il avait épousé Constance Iwanowska (1821- 1880), une riche héritière, cousine de Carolyne Iwanowska (1819-1887) épouse du prince Nicolas de Sayn-Wittgenstein, connue pour sa liaison avec Franz Liszt qu’elle faillit épouser à Rome le 22 octobre 1861. Le mariage semble avoir été interdit par le tsar lui-même. Le gouvernement impérial avait aussi confisqué ses nombreux domaines comportant des milliers de serfs. Ne pouvant se marier le couple resta ami. 
Ernest divorça peut-être de sa femme car il écrivit à sa soeur Eve “ Je voudrais aussi décider ma femme à m’accorder le divorce en attendant si tu connais quelque belle et riche héritière, fais moi les affaires.” Difficile d’être moins romantique ! Le couple eut trois enfants dont il ne semble pas qu’il y ait de postérité. Il mourut en 1869 et sa femme en 1880.

Cet exposé de la fratrie Rzewuski montre que les relations entre ses membres avaient des hauts et des bas. Cela montre aussi une certaine instabilité affective, les divorces y sont nombreux. Cela monter enfin le milieu social qui était le leur. Parfaitement nés, parfaitement alliés, plus la plupart très riches, ils appartenaient à la couche supérieur de la société européenne. C’était somme toute un milieu dans lequel Balzac se sentait chez lui mais il n’est pas sûr qu’ils l’aient vraiment considéré comme un des leurs.

Fin de la première partie







28/09/2017

Une généalogie corse, ancêtres et parenté étendue


Morazzani-Pietri

Un arbre généalogique n'est pas qu'une remontée dans ses ancêtres, ce sont aussi les ramifications d'une parenté et un réseau d'alliance, comme le montre ce travail sur les ancêtres de Vincent Fortini et de Marthe Tomasi, son épouse du XVIe au XXe siècle.

Génération 1
Deux ancêtres
Vincent Fortini né à Marseille le 5 septembre 1895 - Profession : Inspecteur des douanes - décédé à Brando le le 2 mai 1975.
Marthe Tomasi née à Bastia le 1er mars 1897, au domicile de ses parents 2 rue de la Gare, sans profession :  sans - décédée à Brando  le 23 juin 1977.
Mariés à Brando le 5 décembre 1914

Génération 2
Quatre ancêtres
1 - Joseph Fortini né à Brando le 5 mai 1857 - Profession : douanier - décédé à Brando le 28 octobre 1930
2 - Marie-Joséphine Cordoliani, née à Brando le 19 février 1850 - Profession : sans - décédée à Brando en 1932
Mariés à Brando le 10 janvier 1882
Témoins de l’époux: Orazzi Antoine, 34 ans, marin, demeurant à Brando et Mattei Antoine, 34 ans, propriétaire, demeurant à Brando
Témoins de l’épouse: MATTEI Ambroise, 60 ans, propriétaire, oncle germain de l'épouse, demeurant à Brando et Morazzani-Pietri, Simon Joseph, âgé de 31 ans,  Avoué à la Cour d'Appel de Bastia, y demeurant.
Le couple a eu aussi un autre enfant Fortini François Joseph, né et mort en 1888.

3 - Dominique Antoine Tomasi, né à Brando le 9 mai 1872 - Profession : agent d’affaires et propriétaire - décédé à (?) le 25 mai 1938
4 - Angèle Catherine Morazzani-Pietri, née à Brando le 9 novembre 1861 - Propriétaire - décédée à Bastia le 11 mars 1898
Mariés à Bastia le 26 juin 1893 - Le mariage prévu au 22 juin a été reporté car les époux ne se sont pas présentés au jour dit.
Témoins du marié Pierre Giudicelli, rentier âgé de 54 ans beau-frère de l'époux et Santelli Jules, Commissaire de la Marine en retraite, Officier de la Légion d'Honneur, 60 ans.
Témoins de la mariée Sanguinetti Antoine, Ingénieur civil et Maire de Brando, âgé de 47 ans et Jean François de Gentile, Avoué au Tribunal Civil, âgé de 62 ans.
Contrat de mariage dressé par Me Suzzoni, notaire à Brando le 20 juin 1893 - Adoption du régime dotal - Pas de constitution de dot.
Témoins au contrat de mariage :Charles Marie Antonetti, rentier demeurant à Bastia et Antoine Sanguinetti, Ingénieur et Maire de Brando, demeurant à Brando.

Cipriani
Dominique Antoine Tomasi a épousé en secondes noces, le 11 avril 1899 , à Bastia, Angelina Marie Cipriani, née le 2 mai 1876, à Centuri, fille du Général-comte Cipriani* et de la comtesse née Maria Napoléoni.
Le couple Tomasi-Cipriani a eu quatre enfants :
° Jean Tomasi, né à Bastia le 19 mars 1900, époux de Marie Catherine Pietri - d’où issue : nos cousines Michèle et Angèline Tomasi
° Leonetto Tomasi, né à Bastia le 4 mai 1901, époux de Thérèse Veruni - Oncle Nino de Centuri - sans postérité
° Pierre Tomasi - sans postérité.
° Vincent Tomasi, époux de Madeleine Santoni, d’où Pierre, Annie et Angéline.
Description physique de Dominique Antoine Tomasi, selon son livret militaire : Cheveux et sourcils noirs, Yeux châtains, Front large, Nez moyen, Bouche moyenne, Menton rond, Visage : ovale, Taille : 1,63
A habité : En 1898, Bastia, En 1899 : Livourne, En 1906 : Toulon 6 Boulevard Bouchère, En 1909 : Toulon 12 rue des Marchands, En 1919 : Lyon 15 rue du Bas-Fort
Incorporé le 3 août 1914- Parti le 16 septembre 1914-Nommé caporal le 1er mars 1916-Nommé maréchal des logis le 14 juillet 1917, Nommé adjudant le 15 juillet 1918, Démobilisé les 4 juin 1919
Condamné par la Cour d’Appel d’Aix en Provence le 17 septembre 1910 à huit mois de prison pour abus de confiance.
*Le général comte Leonetto Cipriani (né à Centuri en Corse 16 octobre 1812 mort à Centuri le 10 mai 1888) est un homme politique italien, dont la famille, d'origine à la fois corse et toscane, remonte au XVe siècle et par tradition orale aux Cipriani de Florence, cités dans la Divine Comédie de Dante. Il fut un ardent partisan de l'unité italienne. Son combat fut récompensé en 1861 par l'attribution du titre héréditaire de comte et Sénateur à vie du Royaume d’Italie1. A dix-huit ans il fit partie du corps expéditionnaire qui débarqua en Algérie, en 1830, sous les ordres des généraux de Bourmont et Juchereau de Saint-Denis, son parrain, et prit part à la prise d’Alger. De 1831 à 1834, il voyagea aux Antilles, en Amérique centrale et en Amérique du sud, région du globe où sa famille avait de grands intérêts. Son père et ses oncles avaient été des intimes de Simón Bolívar, héros de l'indépendance sud américaine. Leonetto Cipriani sut montrer un grand sens des affaires et revint des Antilles avec une somme de six millions de francs-or (l'équivalent de dix-huit millions d'euros).
Lié à la fois aux Bonaparte, par le prince Jérôme Napoléon, dont il était intime, aux Savoie et aux Habsbourg-Toscane, il contribua à l'adhésion volontaire du Grand-duché de Toscane au nouveau Royaume d'Italie. Il fut également un ami de Garibaldi, dont il ne partageait cependant pas l'opinion zrépublicaine. Il fut un farouche adversaire de Mazzini dont les idées carbonari étaient loin des siennes. Il fut officier dans l'armée piémontaise avec le grade de colonel puis de général et participa aux guerres de l'unité italienne contre l'Autriche. Il fut également agent de liaison entre Napoléon III et Victor-Emannuel Ier. - source Wikipédia -


Génération 3
Huit ancêtres théoriques
1 - Raffaelle Stefano Giocando Fortini, né à Settignano  ( Grand-duché de Toscane ) le  2 septembre 1822 - Profession : tailleur de pierre. décédé : sate et lieu inconnus. Il est déclaré de domicile inconnu par acte du Juge de Paix de Brando du 24 avril 1890, annexé à l’acte de mariage de son fils. Selon la légende familiale il est parti en Amérique. 
2 - Maria Paola Pesce, née à Brando le 15 mai 1831 - Profession : lavandière. décédée à Brando le 30 juillet 1904.
Mariés à Brando le 26 avril 1855 - 
Le couple a eu trois autres enfants :
- Raphael François ( 1858-1868)
- Ange François (1859- ?)
- Marie-Madeleine (1869 - ) épouse de Dominique Valéry.
Ceci infirme la légende familiale qui veut qu’il soit parti avant même de connaître son fils, puisque Marie-Madeleine est née 10 ans après son frère.

3 - Joseph-Marie Cordoliani, né à Brando le 1er mars 1819 - Profession : meunier, cultivateur. décédé à ?
4 - Marie-Elisabeth Morganti, née à Brando le 14 août 1816 - sans profession - décédée à ?
Mariés à Brando le 18 décembre 1843 -

5 - Jean Tomasi, Signore, propriétaire, né à Brando le 16 juin 1820 - Propriétaire - décédé à Brando le 27 novembre 1892
6 - Marthe Marie Pierre Morazzani-Pietri, Signora, née à Brando le 17 septembre 1841 - Propriétaire - décédée à Brando le 18 avril 1893.
Mariés à Brando le 25 avril 1868 - Témoins de l'époux:Félix Figarella, âgé de 58 ans son beau-frère, propriétaire demeurant à Brando  et Jean Baptiste Angeli, âgé de 43 ans, son cousin germain, propriétaire demeurant à Brando.
Témoins de l’épouse: Jean Baptiste Saliceti, 67 ans, son oncle, propriétaire demeurant à Ogliastro et Georges Ogliastri, 40 ans, son cousin, propriétaire demeurant à Olcani
Contrat de mariage signé chez Me Suzzoni, notaire à Brando le 5 avril 1868, signé au domicile de Ange François Morazzani-Pietri, père de la mariée.Régime dotal - Constitution par Ange François Morazzani-Pietri, père de ma mariée : 3750 France - Constitution par la mère: 1250 Francs et 1°- Une propriété consistant en jardin potager, champ, cédtarier et arbres fruitiers avec sour ce d'eau au lieudit Pozzachhiu tenant à Pierre Orazzi, Chemin public, Joseph Marie Angeli, heritiers Angeli et hoirs Lanfranchi 2° - Un terrain planté d'oliviers avec le makis, au lieudit acquajolo soprano, tenant à Mr Antoine Ferdinandi, Jean Martin Calisti de Pozzo, au makis de Mr Morazzani-Pietri et chemin public. Témoins au contrat :  Louis Filipetti propriétaire , Ambroise Mattei Voiturier - Tous deux demeurant commune de Brando.
Le couple Tomasi-Morazzani-Pietri a eu trois autres enfants :
- Marianne Tomasi (1874-1882)
- Dominique Tomasi (1877 - ?) Avocat à Bastia, époux de Marie Cipriani, fille du comte Cipriani - mariés à Brando le 12 mai 1902  - Témoins Sémidei Ange François, 65 ans, propriétaire demeurant à Centuri - Pasqualini Pierre, 45 ans, banquier, demeurant à Bastia - Tomasi Antoine, 30 ans, Greffier du Tribunal de Commerce de Bastia, frère de l’époux - Saliceti Paul, 66ans, Conseiller à la Cour d'Appel de Bastia, oncle de l'époux au 3ème degré.
- Ange Tomasi, Pharmacien à Monaco.

7 - Vincent Louis Martin Morazzani-Pietri, Juge de Paix puis Greffier  de la Justice de Paix de Bastia Terra-Nova, puis Greffeir du Tribunal de Commerce de Bastia, né à Brando le 11 novembre 1826 -  décédé à Bastia en son domicile 24 rue Napoléon, le 17 mai 1895.
8- Marie Catherine Faustine Ricciardi,  Signora, née à Santo-Pietro di Tenda le 23 avril 1833. Témoins de naissance  Carlo Giuseppe Piazza, conseiller municipal et Antonio Pietro Ricciardi, 42 ans propriétaire. Figure au recensement de Santo Pietro di Tenda en 1846 (AD Corse du Sud) page 2/41 - Décédée à Bastia le 17 décembre 1870, en son domicile - Boulevard Salvatore Viale.
Mariés à Brando le 2 novembre 1848 - Pas de contrat de mariage. Témoins au mariage civil: Saliceti Barthélémy, curé , Mariotti François André, capitaine en retraite, chevalier de la Légion d’honneur et de l’ordre de Saint-Louis - Pietri Antoine, propriétaire, grand-oncle du marié et Jean Franceschi,  Instituteur.
Le couple a eu  quatre autres enfants :
- Simon Joseph Morazzani-Pietri, né à  Brando le 24 février 1850. Profession : Avocat puis, Avoué près la Cour d'Appel de Bastia. Décédé à Bastia le 6 janvier 1894 en son domicile Boulevard Paoli - a résidé également 3 rue Miot et rue Neuve St Jean. Témoins Pierre Paul Gaston Santelli, propriétaire, 40 ans Pierre de Gentile, Juge suppléant à Valence ( deviendra Président de la Cour d’Appel de Monaco), 31 ans, Domiciliés à Bastia et cousins du défunt. Marié avec Nazarena Sirani, à Rome le 23 juin 1885 Témoins au mariage célébré à la Mairie de Rome devant le chevalier Pascal Ojetti, conseiller municipal, Sirani Michel, Avocat, âgé de 50 ans, Ojetti François, Propriétaire, âgé de 54 ans. Demeurant tous deux à Rome - Acte transcrit à Bastia le 4 juillet 1889.

Maciotti

Nazarena Sirani apparentait par sa mère à une famille romaine, de premier plan les Ojetti, liée à différentes familles princières comme les Lodovisi-Boncompagni. La mère de Nazarena, Teresa Ojetti, avait pour frère Raffaello Ojetti - un des grands architectes de son époque et participants à tous les mouvements artistiques majeurs de son époque. Il restaura le palais de son ami le prince  Baldassarre Ladislao Odescalchi, homme d’état italien. Le fils de Raffaello, et donc le cousin germain, de Tante Nazarena était Ugo Ojetti, un des grands critiques d’art du début du XXe, membre invité de l’ Acadamie des Beaux-Arts. La famille Ojetti est aussi alliée la famille princière Colonna de Stigliano.  



Colonna de Stigliano
Carlo Maciotti Patricien de San Marin, Noble de Velletri et San Leo, Camerier Secret Supranuméraire d’épée et de cape de Sa Sainteté le pape, cousin au deuxième degré de Nazarena Sirani, a épousé Bianca Colonna des princes Colonna de Stigliano.  Leur descendante Esmeralda Macioti a épousé en 2002 le comte Charles de La Haye-Jousselin, petit-fils du vicomte Charles de Noailles et de Marie-Laure, née  née Bischoffsheim, grands mécènes de Cocteau, Luis Bunuel et Salvador Dali. Par ses ancêtres, le prince Murat et la princesse Caroline Bonaparte, souverains de Naples, Charles de La Haye-Jousselin cousine avec nos cousins Santelli, descendant de Maria-Chiara Pietri, soeur de notre ancêtre, Maria Anna Pietri, épouse Morazzani.

Le couple a eu trois enfants : Jean, né en 1887, Anna  Faustine Thérèse Mathilde née à Bastia le 6 mai 1887 et décédée à Rome le 10 septembre 1965 en son somicile à Rome 39 Borgo Vittorio et Joséphine, née à Bastia le 5 avril 1890 - Tante Nazarena est  partie à Rome dans sa famille après le décès de son mari. Les contacts ont été rompus à cause de la seconde guerre mondiale, car il existe des correspondance avant 1914, relatant sa venue à Mausoleo et figure au recensement de Brando 1906 (AD Corse du Sud) page 24/57. Le petit-fils de Tante Nazarena était Renato Morazzani-Pietri, critique de cinéma reconnu.Il était le fils naturel de Joséphine Morazzani-Pietri, comme étant né de père inconnu en 1922 à Rome. 
 - Marie-Josephine Morazzani-Pietri, Signora,née à Brando le 10 octobre 1852. Epouse Jean Augustin Santelli Propriétaire et Avoué au Tribunal d'Instance de Bastia, à Brando le 18 avril 1882. Contrat de mariage signé chez Me Suzzoni le 16 avril 1882 Témoins de l’époux : Santelli Jules Antoine Marie, âgé de 50 ans, Chef de service de la marine en Corse, chevalier de la Légion d'Honneur, demeurant à Bastia - Santelli Toussaint, âgé de 40 ans, propriétaire, demeurant à Brando, frère de l’époux Témoins de l’épouse : Santelli Louis âgé de 64 ans, Trésorier des Invalides de la Marine, chevalier de la Légion d'Honneur, demeurant à Brando et Jean François de Gentile, Avoué au Tribunal Civil de Bastia, domicilié à Bastia. Le couple a une fille : Marie Faustine Catherine Véronique Santelli, née à Bastia le 22 février 1883 et décédée à Brando le 24 octobre 1967. Epouse de François Félix Poli - Tante Nini, cousine germaine de Marthe Tomasi.

- Marie Angéline Catherine Véronique Morazzani-Pietri, ( 1856-1856)
- Marie-Trinité Morazzani-Pietri, née à Bastia le 3 juin 1860 décédée ?


Génération 4
Seize ancêtres théoriques
1 - Gaetano Fortini - Pas d’information
2 - Anna Giovanozzi - Pas d’information

3 - Angelo Francesco Pesce, né à Luri en 1802 - Profession : Maestro Calzaiolo
4 - Maria Maddalena Penchi, née à Brando le 1er novembre 1788, sans profession, veuve de Pietro Maria Graziani
Mariés à Brando le 1er avril 1823 Témoins au mariage : Giovanni Franceschi, âgé de 28 ans, maître d’école, Pasquale Paoletti, âgé de 26 ans, ,Andrea Penchi, âgé de 22 ans, marin, Antonio Pietri, âgé de 51 ans, propriétaire

5 - Domenico Cordoliani, Profession : meunier
6 - Terama Cherubini, née à Brando le 20 septembre 1775, sans profession, décédée à Brando le 2 octobre 1820

7 - Giovanni Morganti, né à Brando le 24 août 1777 - Profession : Agriculteur et décédé à Brando le 23 janvier 1858 - Témoins: Angeli Antoine, âgé de 69 ans et Danese Charles , âgé de 47 ans, tous deux propriétaires et demeurant à Brando, voisins du défunt
8 - Maria Giovanna Angeli, née à à Brando le 19 janvier 1777, sans profession,
Mariés à Brando le 9 février 1801 - Antonio Sisco, 47 ans, “bancalaro”; habitant Pozzo, Carlo Médori, 36 ans, rentier, habitant Pozzo, Giovanni Brandi, 30 ans, “vignarolo”, cousin de l’époux, Angelo Francesco Lota, 22 ans “calzolajo”, Mariage célébré par Ferdinandi, Maire.

9 - Domenico Tomasi, né à Brando en 1764. Profession : Propriétaire “Vignarolo”. Décédé à Brando le 21 décembre 1834.
10 - Maria Angela Angeli,  née en 1774, sans profession. Décédée à Brando le 14 août 1844. Témoins : Lota Pietro, 37 ans, nipote carnale de la défunte, Figarella Domenico,  25 ans, nipote carnale de la défunte, tous deux propriétares et cultivateurs, domiciliés à Poretto
Mariés à Brando le 26 mars 1795.

Plafond du salon de la maison Morazzani-Pietri
11 - Angelo Francesco Morazzani-Pietri, Signore, Maire de Brando le 8 juin 1851 puis nommé par l'Empereur en 1856 jusqu'au 13 octobre 1865, né à Brando le 20 février 1793, baptisé à Brando le 29 février 1796 Parrain : Giovanni Alfonso Andréani, demeurant à  Croce d'Ampugnani, capitaine au Troisième bataillon anglo-corse* Marraine : Maria Francesca Cristofini, épouse du prédécent, Certificat de Baptême délivré le 22 mai 1821 par Charles Félix Bonaccorsi, curé de la Paroisse de Brando. Profession :  Propriétaire & Avocat, Maire de Brando nommé par l'Empereur en 1856 jusqu'au 13 octobre 1865. Décédé à Brando le 10 avril 1880. Témoins  Rutali Jean Félix, âgé de 66 ans, ancien instituteur, Officier d’Acadamie et Romani Octave, âgé de 34 ans, négociant et propriétaire, demeurant tous deux à Brando.
Au recensement  de Brando de 1846 dans la Maison Morazzani-Pietri vivent : Barthélémy Saliceti curé de Brando, âgé de 48 ans, il vit à Mausoleo avec sa sœur Marie Faustine veuve Rutali 46 ans et la fille de cette dernière Angeline 10 ans, dans une maison comptant deux autres foyers : celui de Antoine Cordoliani cultivateur (7 personnes) et celui de Ange Morazzani Pietri adjoint municipal 52 ans (11 personnes à savoir, en plus de lui, sa femme Anne Saliceti 38 ans, Vincent fils du premier lit 20 ans, Anne fille du premier lit 18ans, Charles fils du premier lit 14ans,  Joséphine fille du premier lit 10 ans, Angeline leur  fille 8 ans, Marthe leur fille 5 ans, Dominique leur fils 1 an, Cordoliani veuve Pietri Marthe tante du chef de famille 77 ans et Alessandrini Marie Domestique 20 ans. Au total, les 3 foyers de cette maison maison totalisent 21 personnes.

Par ordonnance royale du 9 mai 1827 - bulletin 161, n° 6027 - Ange François Morazzani a été autorisé à ajouter le nom de Pietri, qui est celui de  sa mère.
Il résulte des documents de la demande en changement de nom que, après quelques années d’existence commune, les époux Morazzani se sont séparés, peu de temps avant la naissance de leur fils Ange François, soit fin 1792. La raison de la séparation est que le mari ne subvenait pas aux besoins de sa famille. L’épouse a donc cherché refuge chez son frère Vincenzo Pietri, capitaine de navire, demeurant au village de Mausoléo, commune de Brando, lequel a ensuite subvenu aux besoins de sa soeur et de son neveu.
En 1820, Antoine François Morazzani commet un vol d’objets religieux dans l’Eglise de Meria.
Il est condamné par un arrêt de la Cour Royale de Bastia, en appel du jugement du tribunal de  Police correctionnelle en date du 13 août 1821, le 12 septembre 1821 à cinq ans d'emprisonnement et trente francs d'amendes, avec cinq ans sous la surveillance de la haute police de l’Etat.
Le 3 mai 1821, Ange François Morazzani, soit quelques mois après la mort de sa mère, survenue à Brando le 12 septembre 1820, demande à changer de nom, en prenant celui de sa mère à la place de celui de son père, probablement déjà emprisonné. En 1822, la requête a été rejetée par le Garde des Sceaux.
En 1823, Vincenzo Pietri décède, en l’état d’un testament qui contient divers legs et institue Ange François Morazzani légataire universel, avec demande de changer son nom mais sans obligation de le faire.  Le 5 juin1826, Jean-Jacques Segond Cristofini, employé au Ministère de la Guerre, cousin germain d’Ange François Morazzani, leurs mères étant soeurs, dépose un mémoire auprès du Garde des Sceaux afin d’obtenir une modification de sa décision de rejet. Cette nouvelle demande est rejetée. Il insiste par un nouveau mémoire à la date du 8 octobre 1826.
Un nouveau rapport de la chancellerie est présenté au Garde des Sceaux, en insistant sur le fait que la condamnation d’Antoine François Morazzani est suffisamment infamante pour que son fils Ange François puisse changer de nom.
De par ordre du roi, en date du 9 mai 1827, Ange François Morazzanni est autorisé à substituer à son nom celui de Pietri. L’ordonnance a été publiée au Bulletin Officiel 161 n° 6027.
L’ampliation de l’ordonnance a été envoyée le 11 juin 1827.
Ange François ne changea pas tout à fait de nom car en fait, il ajouta celui de Pietri au nom de Morazzani et fut désormais connu sous le nom de Morazzani-Pietri, comme toute sa descendance, qui semble aujourd’hui éteinte, dans ce nom, du moins en France.
Il fut sa vie durant, propriétaire, avocat et maire de Brando nommé par l'Empereur en 1856 jusqu'au 13 octobre 1865.

12 - Anna Saliceti, Signora, née à Ogliastro le 11 février 1808, sans profession. Témoins à la naissance : Saliceti Domenico et Patrizi Simone. Impossible de trouver la date et le lieu de son décès.
Mariés à Brando le 6 septembre 1835 - Témoins au mariage: Francesco Andréa Mariotti, 48 ans, capitaine en retraite -( cucino carnale dello sposo) demeurant à Castello - Brando, Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur et Chevalier de l’Ordre de Saint-Louis,  Anton Giulio Ogliastri, 52 ans, propriétaire, beau-frère de l'épouse, demeurant à Olcani - Honoré Marie Nicolai, 52 ans, capitaine en réforme, demeurant à Brando - Philippe Batofoco, 30 ans, médecin, demeurant à Bastia.

Saliceti 

Le couple eu trois autres enfants :
- Marie Joséphine Morazzani-Pietri , Signora, (28/07/1836-1//11/1914) - Sans profession - célibataire
- Marie Angèle Morazzani-Pietri Signora,(23/06/1938-29/08/1924) - Sans profession - célibataire.  On les retrouve toutes les deux au recensement de Brando en 1906
- Dominique Morazzani-Pietri (1844-19 mai 1876) militaire. Célibataire

Maison Morazzani-Pietri - Mausoléo (Brando)
13 = 11 - Angelo Francesco Morazzani-Pietri - voir ci-dessus

14 - Grazia Francesca Giuseppa Bonaccorsi, Signora, née à San Giovanni di Moriani en 1804. Sans profession. Décédée à Brando le 13 décembre 1834. Témoins déclarant au décès - Antonio Pietri 72 ans, zio carnale d'affinita (oncle germain par alliance) de la défunte, propriétaire demeurant à Brando - Domenico Angeli, 71ans, propriétaire demeurant à Brando.
Mariés à San Giovanni di Moriani le 21 avril 1825. Témoins au mariage : Filippo Maria Battesti,  54 ans, Emilio Bonaldi, 53 ans, Felice Giovanni illisible, 57 ans, Giuseppe Emiliani, 40 ans, tous propriétaires, demeurant à San Giovanni de Moriani.
On peut se poser la question de savoir comment un homme de Brando est allé chercher femme du côté de Moriani. Réponse : le curé de Brando, Félix Charles Bonaccorsi, oncle de la mariée, a probablement négocié le mariage.

Bonaccorsi
Le couple a eu deux autres enfants, outre Vincent :
- Anna Morazzani-Pietri , Signora, (3/01/1829 - ? ) épouse d’Antoine François Franceschi, Signore, propriétaire - Mariée à Brando le 26 avril 1857. Témoins au mariage civil : Pierre Paul Franceschi, âgé de 29 ans, propriétaire, demeurant à Giocatojo - Vincent Morazzani-Pietri, âgé de 30 ans, Greffier de la Justice de Paix de Bastia, demeurant à Brando, - Charles Morazzani-Pietri, âgé de 25 ans, propriétaire, demeurant à Brando - Félix-Charles Bonaccorsi, âgé de 43 ans, propriétaire, demeurant commune de San Giovanni di Moriani - Pieraggi Pierre, âgé de 47 ans, notaire, demeurant à Sovéria - Innocent Viterbi Taddei, âgé de 52 ans propriétaire, demeurant à Sovéria, - Félix Nicolas Santelli, âgé de 45 ans, capitaine de gendarmerie, chevalier de la Légion d'Honneur, demeurant à Bastia - Jean Baptiste Saliceti, âgé de 52 ans, propriétaire, demeurant à Ogliastro - Antoine Pietri, âgé de 56 ans, Juge de Paix du Canton de Brando, y demeurant - Jean Baptiste Guasco, âgé de 56 ans, percepteur, demeurant à Bastia - Pierre Sclapis, âgé de 58 ans, Médecin, demeurant à Brando - Jean Félix Rutali, 42 ans, instituteur, officier de l'Académie, demeurant à Brando. (Cote Archives départementales 3 E 22/8 )    
Contrat de mariage signé pardevant Me Battestini, notaire à Brando le 26 avril 1857 - Régime dotal - Dot remise en numéraire à sa fille par Ange François Morazzani-Pietri : 2166 Francs - Dot apportée par la future : tous les biens indivis reçus dans la succession de sa mère sur les communes de Brando et San Giovanni di Moriani - Témoins de la mariée au contrat de mariage : Vincent Morazzani-Pietri, Greffier de la Justice de Paix de la Ville de Bastia - Charles Morazzani-Pietri, propriétaire - Frères de la mariée - Charles Bonaccorsi, propriétaire demeurant à Moriani de San Giovanni, oncle germain de la mariée - Jean Félix Rutali, Instituteur à Brando - Témoins du marié: Pierre Paul Franceschi  -Illisible…frère du futur - Pierre Pierraggi, notaire - Innocent Taddei Viterbi, propriétaire demeurant à Illisible Cousins et alliés du futur.
- Felice Carlo Morazzani-Pietri , Signore, ( 18/09/1831 - 24/06/1909) - Propriétaire - Marié à Brando en premières noces avec Maria Gavini(1824-1861) le 4 janvier 1856 - Témoins au mariage Barthélémy Saliceti, Prélat de SS le pape Pie IX, chanoine honoraire et curé de Brando, âgé de 59 ans, Sclopis Pierre, Médecin, âgé de 58 ans - Rutali Jean Félix, Instituteur, Officier de l’Académie, âgé de 40 ans et  Mattei Ambroise, propriétaire, âgé de 35 ans - Demeurant tous à Brando. Contrat de mariage passé devant Me Battistini, notaire impérial à Brando, le 14 décembre 1855.
Marié en secondes noces avec Marie Angèle Dias (1835-1925) à Brando le 17 janvier 1863 - Témoins au mariage  : - Monseigneur Barthélémy Saliceti, Curé de Brando, Chanoine Honoraire et Prélât domestique de sa Sainteteté Pie IX, âgé de 64 ans - Monsieur Donat Cristofini, âgé de 22 ans, propriétaire à Bastia, cousin au troisième degré de l’époux - Monsieur Bagnaninchi Jean Etienne, propriétaire 48 ans - Illisible, Médecin 64 ans. Contrat de Mariage signé le 13 janvier 1863 à Brando pardevant Me Grimaldi-Casta, Notaire à Bastia.
Le couple Morazzani-Pietri Gavini a eu deux enfants : 
° Marie-Joséphine Morazzani-Pietri, Signora,(1860-1953) sans profession, célibataire.
°Angèle Catherine Morazzani-Pietri, Signora, (1861 - ?), sans profession, épouse de François Marie Mariotti (1857-?) Propriétaire et Maire de la Commune de Prunelli di Casaconi, mariés à Brando le 15 juin 1889, Témoins au mariage pour l'époux : Saint Marc Acquatella, 51 ans, Principal de Collège, Officier de l'Instruction publique, demeurant à Penta Acquatella, Paul Matthieu Luciani, 38 ans, Pharmacien, demeurant à Bastia - Pour l'épouse : Vincent Morazzani-Pietri, 62 ans, Greffier du Tribunal de Commerce de Bastia, y demeurant, oncle de l’épouse - Jules Santelli, 57 ans, Chef de Service de la Marine, en retraite, Officier de la Légion d’Honneur. Contrat de mariage signé pardevant Me Giordani, notaire à Bastia le 13 mai 1889.
Le couple Morazzani-Pietri Dias a eu six enfants :
° Marie-Baptiste Morazzani-Pietri(1863-1863)
° Marie-Baptiste Morazzani-Pietri (1865-1865)
° Marie-Toussainte Morazzani-Pietri (1866-1939) Institutrice, épouse de Joseph Marie Ravry (1856-1897) Témoins au mariage : Simon Joseph Morazzani-Pietri, 36 ans, avoué à la Cour d’Appel de Bastia Santelli Jean Augustin, âgé de 48 ans, avoué près le tribunal civil de Bastia, Ferdinandi Toussaint, âgé de 32 ans, propriétaire, Rutali Tiburce, âgé de 42 ans propriétaire.
Un contrat de mariage a été signé le 27 mai 1887 pardevant Me Giordani, notaire à Bastia. - Leurs descendants constituent la branche américaine de la famille, avec laquelle nous sommes en contact, grâce à Mario et Yvette Ravry d’Atlanta.
° François André Morazzani-Pietri (1869-1948), Chanoine.
° Jean Baptiste Antoine Lucien Morazzani-Pietri (1872-1919), propriétaire, époux d’Isabelle Collado - Branche de Porto-Rico
° Ange François Morazzani-Pietri (1874- ?) époux de Bathilde Thérèse Feuillette, mariés à Moulins le 25 juin 1914.

15 - Simon Giuseppe Ricciardi, propriétaire né à Santo Pietro di Tenda le 18 mars 1756 - décédé à Santo Pietro di Tenda le 11 septembre 1835 - Témoins : RICCIARDI Antonio Pietro, 52 ans, ALVISI Giuseppe, 56 ans, tous deux propriétaires et demeurant à Santo Pietro di Tenda. - Déclaré propriétaire âgé de 58 ans et veuf  au recensement de Santo-Pietro di Tenda en 1818 ( AD Corse du Sud) page 2/8. 
A un fils de son précédent mariage avec Faustine Saliceti, née en 1764, tante germaine de sa seconde femme : 
Tullio Ricciardi, propriétaire, né à Santo-Pietro di tenda en 1790, époux de Murati xxx, née en 1784.
De ce mariage avec notre arrière-grand tante, est née, aussi :
Sagra Maria Ricciardi( 19 mars 1788 - 27 septembre 1815) épouse de Giuseppe Maria Casabianca (20 février 1775-9 décembre 1831).
Le couple Casabianca Ricciardi a eu un fils, entre autres, Ettore Francesco Casabianca (9 juin 1813-18 juillet 1888) qui a épousé Maria Nunzia Felicelli ( 9 août 1818-3à novembre 1866).
Leur fille Santa Felice (1858- ?) a épousé Charles Joseph Morati. D’où descendance Morati
Maria Nunzia Felicelli était la petite-fille de Dioniso Gavini ( 1737-1786) Podestat de Campile - Président du Tribunal de La Porta puis du Tribunal de Corte, époux de Maria Orsola Galeazzi.  Leur autre petit-fils est Denis Gavini (1819-1916) Préfet des Alpes-Maritimes, Député de la Corse en 1871, Sénateur de la Corse.


Gavini

Les Morati sont donc les cousins des Gavini. Notre grand-tante Sagra Maria Ricciardi était la tante par alliance du Préfet Denis Gavini et du Magistrat Sampiero Gavini, grands personnages de la dynastie Gavini au XIXe siècle.  La fille de Sampiero Gavini, Rose, a épousé Jean-Baptiste de Caraffa, notaire à Bastia. ils sont les grands-parents de Tito et Vincent Bronzini de Caraffa, nos amis, avec lesquels nous partageons donc une parenté Gavini.

16 - Maria Faustina Saliceti, Signora, née à Oletta le 16 juillet 1797,sans profession, décédée à Bastia le 24 décembre 1873, en son domicile Boulevard du Palais, actuellement Boulevard Paoli.
Mariés à Oletta le 20 avril 1825 Témoins au mariage :MARINACCE Ange ,MARINACCE Bernardin, LECCIA Jean Philippe , SALICETI Antonio, frère de l’épouse, Tous propriétaires, demeurant à Oletta - Maire célébrant SALICETI Ange Matthieu. Il faut noter la différence d’âge entre les époux : 41 ans. Elle est veuve à l’âge de 38 ans.


Génération 5

Trente deux ancêtres théoriques

1 à 4 - Inconnus

5 - Giuseppe Pesce, né avant 1823
6  - Pietri Maria Epifania. Pas d’autres information

7 - Giovanni Penchi, né le 7 avril 1749 - probablement à Brando - Profession : Pêcheur. Décédé le 22 avril 1820
8 - Maria Caterina Costanttini, née le 26 avril 1750 - probablement à Brando.  Décédée le 25 mai 1840.
Mariés le 20 mai 1773 - probablement à Brando.

9 - Pietro Cordoliani, né le 29 juin 1719 - probablement à Brando - Profession : Agriculteur. 
10 - Maria Giovanna Mattei, née le 16 novembre 1723 - - probablement à Brando.

11 - Antonio Cherubini,  né le 17 mai 1733 - probablement à Brando.
12 - Maria Valery - Pas d’autre information

13 - Domenico Morganti, né à Brando le  30 janvier 1745. Profession : Agriculteur.
14 - Maria Elisabetta Canari, née le 2 juillet 1738 - probablement à Brando

15 - Pier Simone Angeli, né en 1745 - Profession : Agriculteur et Expert public. Décédé à Brando le 25 novembre 1826.Témoins : MORGANTI Domenico, 26 ans, cultivateur, LOTA, Angelo Francesco, 47 ans "scarparo",Tous deux demeurant à Pozzo, voisins du défunt.
16 - Maria Maddalena Mattei, née le 21 mai 1751 probablement à Brando. Décédée le 30 juillet 1831 probablement à Brando.

17 - Giovan Giacinto Tomasi, né le 24 octobre 1728 - probablement à Brando. Profession : Berger. Décédé le 4 juillet 1801.
18 - Maria Innocenza X

19 - Giovani Angeli, né le 24 novembre 1748 - probablement à Brando. Profession : Agriculteur. Décédé à Brando le 11 février 1821.
20 - Maria Rosa Maestracci, née en 1753. Décédée le 18 mai 1803.

21 - Anton Francesco Morazzani, Signore, né à Méria en 1767 - Sans profession. En 1820, Antoine François Morazzani commet un vol d’objets religieux dans l’Eglise de Meria. Il est condamné par un arrêt de la Cour Royale de Bastia, en appel du jugement du tribunal de  Police correctionnelle en date du 13 août 1821, le 12 septembre 1821 à cinq ans d'emprisonnement et trente francs d'amendes, avec cinq ans sous la surveillance de la haute police de l’Etat. Ecroué à Bastia le 17 décembre 1821 - Il est embarqué sur la Gabarre le 17 juin 1822 -  On retrouve un Antoine Morazzini sur le registre des passagers à Marseille le 30 juin 1822 - sous le n° 73 du registre pour le 2ème trimestre, mais âgé de 40 ans, alors qu’il aurait dû en avoir 55. C’est le personnage le plus mystérieux de toute la généalogie. En 1825, semble toujours vivant, car cité dans l’acte de mariage de son fils.

Morazzani
22 - Anna Pietri, Signora, née à Bastia le 18 mai 1769 et baptisée le 21 mai 1769 à Bastia en l'Eglise Saint Jean Baptiste di Terravecchia - Parrain : Gian Batta Ferrari, fils de Giacomo Ferrari, Marchand, "zio carnale" de la baptisée - Marraine : Maria Giuseppa Pietri, soeur de la baptisée - Célébré par Luigi Battestini, curé. Décédée à Brando le 12 septembre 1820. Témoins : Domenico Angeli, 48 ans et Luiggi Profisj, 30ans, Tous deux propriétaires demeurant à Brando. Anna Pietri est décédée à Brando le 12 septembre 1820, Témoins Domenico Angeli, 48 ans, Luiggi Profisj, 30ans. Tous deux propriétaires demeurant à Brando.

Le mariage a été célébré en l’église Saint-Erasme d’Erbalunga le 20 mai 1792.  - Témoins de l’épouse  Domenico Pietri Antonio Pietri Giovanni Fantozzi - Témoins de l’époux Giacomo Alessandrini Antonio ? Gian Batta Romani, tous d’Erbalunga Le prêtre est Innocenzio Marchetti, desservant de l’Eglise

Un grande inconnue est que le prénom du père est laissé en blanc, ce qui rend l’établissement la filiation antérieure difficile. 
Le mariage est autorisé par les parents les plus proches d’Anton Francesco, suivant acte notarié, savoir Signori Simon Francesco Morazzani, Anton Simone Morazzani, Ignazio Morazzani, Francesco Raffaelli, Giuseppe Antonio Raffaelli, Stefano Franceschi, Domenico Maria Morazzani
Après quelques années d’existence commune les époux Morazzani se sont séparés, peu de temps avant la naissance de leur fils Ange François, soit fin 1792. Elle a vécu dès lors avec son frère dans la maison Morazzani-Pietri à Mausoléo. Elle est citée au recensement de 1818.

23 - Giorgio Saliceti, Signore, né en 1766, probablement à Oletta. Maire de la commune d’Ogliastro et propriétaire.  A la Consulte de Corte le 24 juin 1794, a voté avec Pascal Paoli, pour la constitution du Royaume Anglo-Corse. Toute la famille Saliceti d’Oletta est contre la France, depuis l’annexion de 1768. Décédé à Ogliastro le 14 août 1847. Témoins  Romannacce Jean Laurent médecin, âgé de 59 ans et Capezzali Pierre, propriétaire, âgé de 43 ans. 
24 - Maria Angela Giuliani, Signora, née à Oglisatro en 1766. et décédée à Ogliastro le 17 mai 1820; Témoins : Bianchi Paolo et Carlini Anton Simone, Lavoratori, majeurs, demeurant à Ogliastro.
Mariés à Ogliastro le 29 mai 1785. Témoins: Giuliani Nicolo zio carnale et curatore de l’épouse - Nobile Giulio Francesco cousin et curateur de l’épouse - Ogliastri Giuseppe - Preziosi Pietro Paolo et Saliceti Giovan Giacomo.
Giorgio Saliceti et son épouse Maria Angela sont à l’origine de toute notre parenté Saliceti et Ogliastri de Gentile, Giorgiettti et Nicolaï.

Giuliani

Le couple a eu dix enfants 
Angela Maria Saliceti , Signora, (1788 - ? ) épouse d’Antoine Jules Ogliastri (1782-1865) mariés à Ogliastro en 1819 - Ancêtre de nos cousins Ogliastri dits Ogliastri de Gentile parmi lesquels figurent Carmen (1896-1982) qui a épousé Joseph Gregorj (1882-1945) banquier à Bastia et Louis Ogliastri (1899-1989) médecin à Bastia, grand-père de Thierry, Christian et Catherine Ogliastri. Il a été le parrain d'Angeline Fortini, épouse de Pierre Calisti.

Gentile-Gregorj
Antonio Saliceti (1788-1859), Médecin.
Chiara Maria Saliceti Signora (1789-1863)
Maria Cylinda Saliceti ( 1791- ?) 
Mgr Bartolomeo Saliceti (1793-1875) Curé de Brando, Chanoine Honoraire et Prélat domestique de sa Sainteté Pie IX, sur le dénombrement de Brando de 1866 : curé de Brando, âgé de 71 ans, il vit à Mausoleo avec sa sœur Marie Rutali, 74 ans
Maria Faustina Saliceti, Signora (1802 - ?) épouse en 1834, Pierre André Rutali, Signore (1775-1835) propriétaire et maire de Rutali, fils d’Orazio Francesco Rutali (1743-1776) et Fiordilice de Gentile (1745-1775) Témoins au mariage : Saliceti Antonio, 46 ans, frère de l’épouse, Saliceti Giovan Battista, 34, frère de l’épouse, Preziosi Tommaso, 52 ans, Tous trois propriétaires et demeurant à Ogliastro et Capozzali Pietro, 30 ans, propriétaire demeurant à Oletta. Elle vit à Brando dans la maison Morazzani-Pietri, avec son frère et sa soeur. Figure au recensement de 1846. A une fille unique née posthume le 31 août 1835. Cette dernière est élevée à Mausoléo. Elle épouse Jean François de Gentile, signore, en 1859. Ils sont les ancêtres de nos cousins Ogliastri de Gentile.

Gentile

Gian Battista Saliceti Signore(1802-1874) épouse Marie Clotilde Galeazzini. Le couple a 11 enfants dont :
Bartolomeo Saliceti Signore ( 1847- 1904 ) époux de Marie Julie Sémidei, parents de nos cousines Saliceti de Centuri. Le frère de Marie Julie est vice-président du Venezuela.


Semidei
Claire Marie Saliceti, Signora ( 1848-1931) épouse de Giorgetti Joseph Marie.
Marie-Véronique Saliceti, Signora (1805-?)
Anna épouse Morazzani-Pietri, Signora, ci-dessus, notre ancêtre.
Jean Antoine Saliceti, Signore

25 = 21 - Anton Francesco Morazzani - voir ci-dessus
26 = 22 - Anna Pietri - Voir ci-dessus.

27 - Felice Gaetano Bonaccorsi, Signore, né en 1763, probablement à San Giovanni di Moriani - Propriétaire.
28 - Maria Elena Emilj, Signora, née en 1777 probablement à San-Giovanni di Moriani.
Mariés à sans Giovanni di Moriani le 5 Nivôse an XI ( 26 décembre 1803 ). Témoins au mariage : Anton Nobile Delfini,âgé de 37 ans, Pietro Felice Lamani, âgé de 34 ans, Carlo Francesco Franceschi, 26 ans et Bartolomeo Gigantei, âgé de 46 ans, tous propriétaires, demeurant à San Giovanni di Moriani.

Emilj
Le couple a eu, outre, Grazia Maria Giuseppa, deux enfants 
Felice Matteo Bonaccorsi (1807-1825)
Carlo Felice Bonaccorsi, Signore (1814 - ?) Demeurant au lieudit Ciotti, Maison n°11 Date de naissance estimée. On le trouve dans le recensement de san Giovanni de Moriani en 1846, propriétaire âgé de 32 ans marié. Témoin au mariage de sa nièce Morazzani-Pietri Anna avec Franceschi Antoine François le 26 avril 1857. Epoux de Maria Francesca Cappazi. Son prénom de Carlo Felice se retrouve chez son neveu Carlo Felice Morazzani-Pietri, ci-dessus.

29 - Giovan Tullio Ricciardi - Pas d’autres information.
30 - Maria Luciani - Pas d’autres informations

31 - Giovan Paolo Saliceti, Signore, né à Oletta en 1755. Propriétaire et Chef de famille.A participé aux réunions suivantes : Le 23 novembre 1778, réunion des Chefs de Famille Saliceti : Paul Felix, Jean Paul, Orlando et Pierre André. En 1789 : réunion des notables d’Oletta à la Chapelle Santa Croce pour la rédaction du Quaterno ( Cahier des Doléances en vue des Etats-Généraux) : Pierre Saliceti, Orlando Saliceti, Jean Paul Saliceti, François Antoine Saliceti, Paul Félix Saliceti, Jean Saliceti et Jean Jacques Saliceti. Décédé le 2 décembre 1817, époux de
32 - Catterina Clavesani Signora - Vivante en 1825, au mariage de sa fille. Pas d’autres informations.
Le couple a eu deux enfants. Mais Giovan Paolo avait également deux enfants d’un premier mariage : Barbara Maria, née en 1780 et Chiara Maria née en 1782.


Génération 6
Soixante quatre ancêtres théoriques

1  à 12 - Inconnu

13 - Nunzio Penchi, Pêcheur ? Pas d’autre information
14 - Angela Bulli Pas d’autre information
Nunzio et Angela Penchi sont nos ancêtres communs avec Julian Emilio Nunez de New York, par sa mère Tanya Edith Torres, petite-fille de Miguelina Penchi (1921-2001), descendante de Nunzio à la sixième génération. 

15 - Domenico Costantini né le 13 décembre 1722, probablement à Brando. Profession : Agriculteur et commerçant
16 - Maria Maddalena Cristofari née le 21 décembre 1724. Pas d’autre information

17 - Francesco Cordoliani , né en 1679, décédé le 4 juillet 1739, probablement à Brando, Agriculteur
18 - Giovanna X  Pas d’autre information

19 - Ducante Mattei, Agriculteur, Pas d’autre information
20 - Chiara Maria X  Pas d’autre information

21 - Nobilio Cherubini, Agriculteur,
22 - Terama Renucci Pas d’autre information

23 - Inconnu
24 - Inconnu

25 - Nicolo Morganti, Agriculteur, Pas d’autre information
26 - Cecilia Brandi  Pas d’autre information

27 - Giovanni Canari,  Agriculteur, Pas d’autre information
28 - Barbara X

29 - Giuseppe Angeli, né à Brando le 17 août 1711, Agriculteur, Pas d’autre information
30 - Giuseppa Baliani née à Brando le 1er mai 1713, Pas d’autre information

31 - Matteo Mattei, né à Brando le 4 août 1715, Agriculteur, Pas d’autre information
32 - Maria Giovanna Erminy, née à Brando le 25 juin 1713 et décédée le 7 mars 1776.

33 - Angelo Pietro Tomasi,  Berger Pas d’autre information
34 - Francesca Cherubini, née à Brando le 30 août 1705 et décédée le 18 février 1772

35 - Inconnu
36 - Inconnu

37  =  29 - Giuseppe Angeli
38  = 30 - Giuseppa Baliani

39 - Francesco Maestracci, Forgeron, né à Brando le 25 janvier 1722
40 - Epifania Medori, née à Brando le 3 janvier 1719 et décédée à Brando le 15 février 1800

41 - Angelo Francesco Morazzani - Pas certain
42 - Maria Angela Mariani - Pas certain

43 - Domenico Pietri, Signore, Mercante né en 1722 ( baptisé le 21 juin 1722  à Brando ) , décédé à Brando le 16 septembre 1799  Le décès résulte d’un acte en date du 30 Fructidor an VII de la République à Brando - Témoins au décès: Bartolomeo Orsini, propriétaire, âgé de 30 ans, neveu du défunt, Stefano Pietri, propriétaire, âge de 68 ans, frère du défunt. Patron de Barques & Négociant & Corsaire - Il est déclaré comme "Mercante" dans l'acte de baptême de sa fille Maria Anna. Au recensement de 1770, il est déclaré âgé de 46 ans, “Mercante Signore”. A son foyer vivent : Ses fils Vincenzo et Gio Batta, Ses filles Maria Giuseppa, Chiara Maria, Anna et sa domestique Caterina Soit un total de 8 personnes
44 - Angela Catterina Ferrari, Signora, née en 1731. Décédée à Brando le 24 février 1821 - Déclarants au décès : Signore Domenico Angeli, âgé de 47 ans, Signore Luiggi Profizi, âgé de 30 ans, Tous deux propriétaires à Brando. Déclaration de succession au dossier le 16 mai 1821, faite par Antoine Pietri son fils, au nom de Vincent et Jean Baptiste, ses frères, et Ange François, son neveu. La succession comprend une maison à Bastia, évaluée 1600 francs - Testament reçu par Me Barbieri, notaire à Sisco le 17 juillet 1820


Ferrari
Le couple a eu six enfants :
1° Vincenzo Pietri, Signore, né à Bastia en 1760, décédé à Brando le 16 novembre 1823. Profession : Capitaine de Vaisseau, Notable de la ville de Bastia. Epoux de Marthe Cordoliani (  C’est par elle que le prénom de Marthe est entré dans la famille ) mariage célébré à Brando le 12 Nivôse an XIII. Son nom est cité plusieurs fois, comme notable de la ville de Bastia, assistant aux délibérations de la commune, dans les documents sur les troubles de la Ville de Bastia, 1,2 et 3 juin 1791 - dans Société des sciences historiques et naturelles de la Corse. Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de la Corse (1881). 1894/02. Dans Gallica - On le retrouve au recensement de 1770 à Bastia. Né en 1759 au recensement.  On le trouve au recensement de Brando en 1818 ( AD Corse du Sud) page 11/18 - Au foyer vit sa femme, sa mère, sa soeur Anna Morazzani et son neveu Angelo Francesco. Décédé en l'état d'un testament du 7 janvier 1821 par lequel il institue son neveu Ange François Morazzani, légataire universel et lui demande de porter le nom de Pietri. Il laisse également à sa soeur Maria Giuseppa veuve Cristofini un petit appartement à Bastia, à son frère Gio Batta, 800 Francs, à sa nièce Maria et  son neveu Vincenzo, enfants de sa soeur Maria Chiara, 1670 F et 500F, à son frère Antonio, un champ d’oliviers et une vigne.
2° Giovan Battista Pietri, Signore  né en 1770 - Pas d’autre information.
3° Anna Pietri Signora, épouse Morazzani, notre ancêtre
4° Antonio Pietri, Signore, né à Bastia en 1770 ou 1771 - Profession : Propriétaire et Chef des Magasins de Sa Majesté Britannique. Comparait comme témoin à l'acte de décès de Morazzani-Pietri Domenico le 13 octobre 1835, âgé de 64 ans en sa qualité d'oncle. Témoin dans l'acte de décès de Bonaccorsi Marie-Grâce Joséphine en 1835 comme Antonio Pietri 62 ans, zio carnale d'affinita (oncle germain par alliance?) de la défunte, propriétaire demeurant à Brando, ce qui le ferait naître en 1771. Décédé à Brando le 27 décembre 1854, témoins : Bagnaninchi Jean Etienne, 40 ans, cultivateur et Calisti Nicolas, 31 ans, cultivateur,  Tous deux demeurant à Castello, voisins du défunt.  Epoux de Maria Daria Angeli avec laquelle il se marie à Brando le 10 juillet 1796,  Eglise Saint-Antoine de Castello Témoins au mariage : Giovan Carlo Fornelli di Furiani Modeste Nicolaï d’Erbalunga Carlo Francesco Fioraventi Simone Battestini - C’est notre lien de parenté avec les Moro-Giafferi, dont la grand-mère, Jeanne Bouchez était la petite-nièce de Maria Daria Angeli.

Leur fille, Marie-Catherine Pietri née à Brando le 8 mai 1797, épouse le 24 novembre 1819, François André Mariotti (1785-1856), Capitaine à la Légion Corse* , Chevalier de Saint-Louis et de la Légion d’Honneur, Témoins au mariage : Antonio Franceschetti**, capitaine à la Légion Corse, 38 ans, natif de Bastia Don Francesco Mariotti, 45 ans, chapelain du Village de Poretto, parent au 3ème degré de l’époux Giuseppe Maria Cordoliani, 57 ans, domicilié à Poretto, Angelo Francesco Morazzani, 26 ans, cousin germain de l’épouse, demeurant à Mausoléo, tous propriétaires. Elle décéde à Brando le 25 juillet 1855, témoins : Jean Baptiste Dias 68 ans et Jean Baptiste Bucugnani âgé de 35 ans, tous deux propriétaires, demeurant à Castello. Le jour du mariage François André Mariotti était en garnison à Pont St Esprit dans son régiment de la Légion Corse. Avec l’autorisation du Ministre de la Guerre, il a donné procuration à Vincenzo Pietri, oncle de l’épouse, demeurant à Mausoleo Brando, de le représenter.  Il décède à Brando le 25 janvier 1856 Témoins : Vincent Morazzani-Pietri, propriétaire et greffier de la justice de Paix de Bastia, âgé de 29 ans, neveu du défunt et Jean Baptiste Dias, propriétaire, âgé de 68 ans, voisin du défunt.
*”L’Empereur décrète le 30 juin 1809, que le 4° bataillon de chasseurs levé en Corse, soit envoyé à Naples et incorporé au Real Corso. Ce bataillon à l'effectif de 300 hommes, est commandé par le Chef de bataillon MARIOTTI. Natif de Venzolasca, au service de Gênes où il commandait la garde du gouvernement, passe au service français en 1805 quand Gênes est incorporé à l'Empire. 
En juillet 1809, l'ordre de bataille indique un effectif de 1 688 hommes.”
"Pour la campagne qui s'ouvre en Russie, les Corses sont maintenus dans le royaume. Leur rôle toujours ingrat de surveillance des côtes de Calabre et de contre-guérilla. Il tient garnison à Naples, où se trouve le 1er bataillon aux ordres de SUZZONI, le 2° à Capoue aux ordres de François d'ORNANO, le 3° à Capri aux ordres de MARIOTTI."
**Le capitaine FRANCESCHETTI, né à Brando en 1776, a débuté sa carrière dans les troupes du royaume anglo-corse. Prend du service dans l'armée française en 1799, il est nommé capitaine en 1805. A la tête de sa compagnie, il s'empare d'un retranchement extérieur, enlève 4 pièces de 24 livres et met hors de combat 200 hommes.
Il récidive un peu plus tard, lors d'une opération destinée à intercepter les communications de l'ennemi, avec 20 hommes choisis, il embarque sur une chaloupe, et prend à l'abordage un petit convoi de quatre barques ennemies. Ces exploits lui vaudront une affectation avec 40 soldats du régiment au corps des Grenadiers de la Garde Royale du roi Joseph à la fin du siège le 6 août 1806.
Pour en savoir plus sur la Légion Corse : https://sites.google.com/site/tirailleurscorses/home/le-real-corso.

Maria Giuseppa Pietri (1756) , Signora, épouse de Giuseppe Maria Cristofini* (1736- avant 1795), Spetabile signore, Docteur en Médecine, Vice-Consul du Roi d'Espagne à Bastia.

Cristofini
Le couple a trois enfants :

° Maria Francesca Cristofini, Signora, née en 1777, épouse le 28 août 1795 à Bastia, Giovan Alfonso Andreani, né en 1762, capitaine au Troisième Bataillon du Régiment anglo-corse. Le couple est parrain et marraine, d’Ange François Morazzani-Pietri, notre ancêtre. Le couple s’établira à Cervione.  A leur mariage Antonio Pietri, oncle de la mariée est témoin, ainsi que Felice Giovanni Santelli, époux de Maria Chiara Pietri, tante de la mariée, nommés ci-après.
° Elisabetta Cristofini, Signora, née à Bastia le 6 juin 1785 et baptisée à Saint Jean Baptise de Bastia le 28 août 1786, décédée à Paris le 26 juin 1850. Epouse à Bastia le 6 juin 1804 Louis Armand Ambroise Groizard (1776-1824), Capitaine au 20ème régiment de ligne, Colonel au 7ème régiments d'infanterie légère, Officier de la Légion d'Honneur, Chevalier de Saint-Louis. Il est le fils de Louis Jacques Groizard, Officier de Mme la Princesse de Piémont et Mgr le comte d'Artois, Commis de la Marine, Chef de Bataillon, adjoint à l'Etat-major général en 1804, lieutenant-colonel, chevalier de la Légion d'Honneur, chevalier de Saint-Louis.
° Jean-Jacques Segond Cristofini, Signore, né à Bastia le 10 août 1786 et baptisée en même temps que sa soeur à Saint Jean Baptise de Bastia le 28 août 1786. Parrain : Ignizio Agostini, Avocat au Conseil Supérieur, de la Paroisse de Sainte Marie et Marraine : Maria Francesca Margherita Guasco Biadelli, les mêmes pour les deux enfants. Epouse Adélaïde Françoise Antoinette Bourgeois, à Paris le 26 avril 1831.  Décède à paris le 29 mai 1858.  Employé au Ministère de la Guerre. En 1821 il habitait 8 rue de l’Echelle, en face du Louvre,  en 1832 habitait 94 rue du faubourg Saint-Honoré, à Paris. C’est lui qui instruit le dossier de changement de nom d’Ange François Morazzani, son cousin germain, et obtient qu’il soit appelé Morazzani-Pietri. 

* Fils de Giacomo Cristofini, Médecin et de Maria Francesca Giuliani. Les Cristofini sont une vieille famille du patriciat bastiais, un Cristofini est Podestat de Bastia en 1721. Giuseppe Maria Cristofini a une soeur, Elisabetta, née vers 1730 et décédée vers 1800, épouse de Giuseppe Maria Guasco (1725-1800) , autre grande famille du patriciat bastiais.  Le 5 juillet 1785, Giuseppe Cristofini sollicite des Etats de Corse une chaire pour enseigner la médecine à Bastia. La requête n’est pas retenue car le roi n’a pas encore pris de décision quant à l’Université de Corse.
Guasco
Le couple Guasco-Cristofini a trois enfants : 
- Maria Maddalena Guasco ( 1746-1818), religieuse chez les Ursulines à bastia
- Maria Francesca Margherita Guasco, (1750-1821) dNobile Signora, marraine de Jean-Jacques Segond Cristofini, épouse de Nobile Giovan Battista Antonio Biadelli (1745-1821 ) Président du Tribunal de Première Instance de Bastia, mariés à Bastia, paroisse St Jean Baptiste le 12 février 1776  - témoins : GUASCO Ignazio Francesco vicaire signore, oncle germain de l’épouse, GUASCO Giuseppe Maria Spettabile signore, père de l’épouse, BIADELLI Francesco Saverio spettabile signore, et  BIADELLI Anton Marco abbé signore, frère de l’époux. Le couple aura un enfant à ma connaissance :
° Luiggi Filippo Biadelli (1777-1847) Conseiller à la Cour Royale de Bastia,  Chevalier de la Légion d'Honneur, comte, qui épouse en 1808 Maria Teresa de Casabianca (1789-1846) fille du Général comte Raphaël de Casablanca et de son épouse Marie-Ursule de Biguglia, ancêtres de nos amis d’Abo et Zuccarelli.
Ce couple aura une fille Marie-Antoinette Biadelli (1812-1888) épouse de Napoléon Lévie-Ramolino (1814-1845)  petit-neveu de Laetitia Ramolino, “Madame Mère.” Nous sommes donc parents, lointains, avec la famille Bonaparte. En fait nous avons des cousins en commun avec les Bonaparte, qui sont les Cristofini. 
La nièce de Francesco Saverio Biadelli, Anna Maria Biadelli*, épouse Giovan Tomaso Arrighi de Casanova. Leur fils Giacinto Arrighi de Casanova (1748-1819) Préfet du Liamone, épouse Maria Antonia Benielli, cousine germaine de Letiizia Ramolino-Bonaparte, “Madame-Mère”. Le fils de ce couple est Jean Thomas Arrighi de Casanova (1778-1853) Général d’Empiree et duc de Padoue, époux de Anne Rose Zoé de Montesquiou-Fézensac.

* La cousine germaine par alliance de Anna Maria Biadelli-Arrigi de Casnova est Maria Francesca Margherita Guasco épouse Biadelli, sera la marraine de Jean Jacques Cristofini, ci-dessus, fils de Maria Giuseppa Pietri et donc cousin germain d’Angelo Francesco Morazzani-Pietri, notre ancêtre.

- Giovan Battista Guasco Propriétaire, Nobile Signore, né en 1751 et décédé à Bastia le 23 janvier 1837, époux d’Angela Caterina Biadelli, Nobile Signora. 

Leur fille Marie Clorinde Guasco (1778-1849) épouse à Gênes, le 3 juillet 1798, Jean Baptiste Marie Cristophe de Franceschi, Général et Baron d'Empire, Commandeur de la Légion d’Honneur(1766-1813) puis le baron Filippo Corbolli, noble florentin. Sa descendance survivra en Italie jusqu’en 1987 - Villa Montebuono à Pistoia. Le père du général, Giuseppe Francesco Serafino de Franceschi a été juge royal à Bastia - Président de l'Assemblée générale des Trois Ordres en 1789. 



Franceschi

Que ce soient les Franceschi, les Biadelli ou les Guasco, tous étaient de familles bastiaises, nobles, de premier plan. Le mariage de Maria Giuseppa Pietri avec un Cristofini, plaçait sa famille parmi les premières de Bastia.  

Cristofini  : Ancienne famille de Bastia, aujourd’hui éteinte. La famille semble être issue de Cristofino, de Gio Antonio de La Porta d’Ampugnani, père de Gio Brando Cristofini, de La Porta, cité en 1624, mort en 1651. Celui-c-i a pour fils le Capitano Loviso Cristofini de Bastia, mort en 1680, lui-même père de Giovan Battista, capitano, du Magnifico Gio et de Paola née en 1656.

Giovan Battista, époux d’une demoiselle Morati,  Noble Douze en 1711, a pour fils Luigi Cristofini, capitano, mort en 1757, docteur en médecine, marié à Marsilia Casale, fille de Guglielmo, d’où une fille Maria Giovanna Cristofini, née vers 1731, qui épouse Anton Marco Cardi, fils Giovan Camillo, d’où postérité.
Gio (1652-1735) “Magnifico”, est père de Giacomo Cristofini, médecin, qui a d’abord épousé une demoiselle Montaguti, dont il a Cristofero, puis Maria Francesca Giuliani, dont il a huit enfants, parmi lesquels Giuseppe Maria, médecin, qui épouse Maria Giuseppa Pietri ( la soeur de notre ancêtre Anna Pietri ) et Ignazio Francesco, mort en 1792, qui épouse Giovanna Maria Montaguti dont il a eu entre autre enfants Giacomo (1772-1838) marié à Maria Madalena Casabianca, d’où Joseph sans postérité, Gio Batta sans postérité; Gio Francesco (1808-1887), médecin, sans postérité, Ignazio Francesco (1805-1872), magistrat, sans postérité, selon les plaques funéraires du cimetière de Bastia.

Alliances : Morati ( XVIIe) / Casale (XVIIIe) / Cardi (XVIIIe) / Luri (XVIIIe) /  Casella ( XVIIIe) / Montaguti ( XVIIIe) / Giuliani (XVIIIe) / Pietri ( XVIIIe) / Guasco ( XVIIIe) / Panzani ( XVIIIe) / Casabianca ( XVIIIe) 

Biadelli : ancienne famille de Bastia

Famille de notaires et de magistrats de Bastia dont la filiation remonte au début du XVIIe siècle.
Le 21 juin 1887, Lucien Biadelli (1852-1929) avocat et littérateur, fut titré comte romain par bref pontifical de Léon XIII.
La branche de Bastia est aujourd’hui éteinte en ligne masculine.
Le premier ancêtre connu est Angelo Battista Biadelli. Qualifié de Nobile, cité en 1630. Son fils Antonio (1660-1726) notaire à Bastia, se marie à deux reprises :

Du premier lit est issu Théodore Biadelli (1730-vers 1780), avocat à Bastia, dont un fils, un autre Théodore (1745-1807) est prêtre des Servites de Marie, et une fille Maria Anna Biadelli, s’allie à bastia en 1732 au Maginfico signor Giovan Tommaso Arrighi de Casanova (1717-1800), d’où postérité.
Du deuxième lit est issu Francesco Saverio Biadelli(1725-1789). Il reçoit la charge de notaire le 20 mai 1752 de Giovan Giacomo Grimaldi, commissaire général de la République de Gênes en Corse. Président du tribunal de Bastia. Père de trois fils :
1°- Antonio Vincenzo (1765-1822), commandant puis chef de bataillon, commandant la cohorte de la Garde nationale à Bastia en 1814. Littérateur, poète, sans postérité.
2° - Anton Marco Biadelli, prêtre.
3° - Antonio Biadelli (1744-1811), qualifié de dottore en 1780. Il est un des ins électeurs du Rione de Terranova de Bastia à être convoqué par pascal Paoli à l’assemblée d’Orezza en  1790. Podestat de Bastia en 1796. Président du tribunal civil de Bastia en 1807. Son fils Filippo (1780-1808) officier de cavalerie, officier de la Légion d’Honneur meurt sans alliance. Son autre fils Filippo Luiggi Matteo (1783-1847) prend part au rétablissement de l’Empire en 1815, commande les cohortes de la garde Nationale à bastia; il est emprisonné au fort La Malgue à Toulon lors la seconde Restauration. Magistrat sous la Monarchie de Juillet. Juge d’instruction au tribunal de première instance de Toulon de 1836 à 1842. Conseiller à la Cour Royale de Bastia en 1842. Chevalier de la légion d’Honneur. Il épouse à Bastia en 1808 Maria Teresa de Casabianca. Sur leur douze enfants, deux fils : Raffaello Vincenzo Biadelli (1829-1870) capitaine adjudant major, tué lors de la bataillede Reichshoffen, en 1870, père d’une fille unique, et Antonio Filippo Pietro Francesco Saverio Biadelli (1821-1871), colonel, officier de la Légion d’Honneur, autourisé par décret en 1850, à porter la décoration de chevalier de l’Ordre de Saint Maurice et Lazare (Sardaigne). Mort à Paris des suites d’une blessure reçue le 24 mai 1871 pendant la répression de la Commune. Auteurs de “Souvenirs militaires”, publiés par son fils en 1913.
La branche des comtes romains de la famille Biadelli est aujourd’hui éteinte.
Alliances : Castelli ( vers 1705) / de Buttafuoco (1780) / Ricetti ( 18e siècle) / Arrighi de Casanova (1732) / de Signorio (1754) / Poli (1742) / Lavage (1730) / Mariotto (vers 1740) / Guasco (18e siècle, 1776) de Poggi (1800) / Campocasso (1811) / de Casabianca  (1808 et 1848) / Pierangeli (1831) / Levie-Ramolino (1833) / Lota (1842) Pozzo di Borgo (1867).
Parentés : Mariani, Gavi Mancini, Boerio, Gafforj. D’après François Demartini, “Armorial de la Corse”.


Biadelli
6° - Maria Chiara Pietri, Signora née à Brando en 1766,  mariée avec  Felice Giovanni Santelli, Signore, Secrétaire à la Sécurité de Bastia, le 9 septembre 1787. En l’église Saint Erasme d’Erbalunga Lui, autorisé à se marier  par acte du 27/08/1787, notaire Nicolao BENEDETTI - Témoin 1 : ANGELI Angelo Antonio signore, chanoine de la cathédrale, cousin au 4ème degré de l’épouse, témoin 2 : MATTEI Gio Battista signore, vit de son bien, oncle germain de l’époux, Témoin 3 : FERRARI Gio Battista signore, oncle germain de l’épouse, témoin 4 : MARI Michele signore, oncle au 3ème degré de l’épouse  Le couple a eu au moins trois enfants : 

a - Romulus Santelli (1788-1870), commissaire de la marine en Corse, lequel a épousé à Ajaccio le 28 juillet 1810, Marie Anna Armand (1791-1865) 
Le frère de Marie Anne, Simon Nicolas Armand (1786- ?) a épousé le 20 avril 1801,  Anne-Marie Pianelli* ( 1785-) La mère d’Anne-Marie, née Artillia Pozzo di Borgo (1763-1844), est la cousine issue de germains, de Charles Bonaparte père de Napoléon. Elle est donc la cousine à la quatrième génération de Napoléon Bonaparte.

Pianelli

Romulus et Marie-Anne Santelli ont eu au  au moins deux enfants : 

    - Jules Antoine Marie Santelli (1832-1900), Commissaire en chef du service de la marine en corse, Officier de la Légion d’Honneur, Jules Antoine Santelli a épousé Marie- Louise Armand, ci-après, qui était sa nièce. J’ignore à ce jour s’ils ont eu une descendance
- Claire dite Clarisse Santelli, Signora, (1811 - 1845) épouse de Nicolas Désiré Armand **(1803-1861), Verificateur des Douanes chevalier de la Légion d’Honneur, son cousin germain, fils de Simon Nicolas Armand et Anne-Marie Pianelli. Le couple a eu une fille Marie-Louise (1841-1890) qui a épousé son oncle, Jules Antoine Santelli, ci-dessus 
Notre cousine Marie-Louise Armand étant la cousine de Napoléon Bonaparte, elle est donc la cousine de l’Aiglon à la 5ème génération, ayant comme ancêtre commun Carlo Maria Bonaparte (1637-1692), Ancien de la Cité d’Ajaccio.
b - Vincenzo Santelli ( 1799?)
c - Maria Santelli ( 1802 ?)
Maria et Vincenzo, cités dans le testament de leur oncle Vincenzo. J’ignore s’ils ont eu une descendance.
       * Les Pianelli, originaire d’Olmeto, titrés marquis, sont une famille de premier tant en Corse que sur le continent par les positions occupées dans la marine ou leurs alliances aristocratiques
** La famille Armand sont une famille de la bourgeoisie marchande originaire de Briançon où leur ancêtre était consul.

45 - Saliceti Antonio, Signore, né vers 1718, Propriétaire à Oletta. Décède à Oletta le 22 novembre 1768.
46 - Saliceti Chiara Maria, Signora née vers 1734, décède à Oletta le 8 septembre 1792
Mariés en 1753

47 - Giovan Battista Giuliani, Signore, né en 1702 à Ogliastro, propriétaire à Ogliastro. Décédé en 1774, à Ogliastro.
48 - Celinda Giuliani, Signora, née après 1742, décédée à Ogliastro le 4 avril 1812

49 = 41 - Angelo Francesco Morazzani Signore - Pas certain
50  = 42 - Maria Angela Mariani, Signora - Pas certain

51  = 43 - Domenico Pietro
52  = 44 - Angela Catterina Ferrari

53 - Felice Matteo Bonaccorsi,  Signore, propriétaire à San Giovanni de Moriani, décédé au moment du mariage de son fils.
54 - Maria Grazia Gherardi, Signora, née vers 1733

55 - Gian Milio Emilj, Signore, né vers 1743. Ils semblent, son frère Gianettino, curé de Scolca, et lui  avoir été proches de Pascal Paoli comme en témoignent cinq lettres que ce dernier leur a adressées à la fin du XVIIIe. 
On trouve ces lettres dans
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65622486/f117.zoom.r=bonaldi%20venzolasca.langFR.

56 - Maria Veronica Marchetti, née vers 1751 et décédée le 28 décembre 1823, à Sainte-Lucie de Moriani. 
Le couple en plus de Maria Elena, notre ancêtre, a eu une fille Anna Cecilia, Signora (1785- avant 1843) qui a épousé Angelo Matteo Bonaldi, Signore propriétaire ( 1791-1845), filleul de Clemente Paoli, frère de Pascal.

57 - Inconnu
58 - Inconnu

59 - Inconnu
60 - Inconnu

61 = 45 -  Antonio Saliceti
62  = 46 - Chiara Maria Saliceti

63 - Inconnu
64 - Inconnu


 Génération 7
Cent vingt huit ancêtres théoriques

1 à 24 - Inconnus

25 - Andrea Penchi - Profession : charpentier de marine 
26 - Inconnue

27 - Giovan Battista Bulli - Profession : agriculteur.
28 - Inconnue

29 - Michele Costantini - Profession : agriculteur et commerçant
30 - Inconnue

31 - Bernardino Cristofari - Profession : Podestat de Brando et Propriétaire terrien
32 - Inconnue

33 - Bartolomeo Cordoliani - Profession : négociant
34 - Inconnue

35 - Inconnu
36 - Inconnue

37 - Aolino Mattei - Profession : Agriculteur. Originaire de Pietracorbara
38 - Inconnue

39 - Inconnu
40 - Inconnue

41 - Giuseppe Maria Cherubini - Profession : négociant en tissus.
42 - Inconnue

43 - Bartolomeo Renucci - Profession : Agriculteur et négociant
44 - Inconnue

45 à 48 - Inconnus

49 - Francesco Maria Morganti - Profession : Agriculteur à Poretto
50 - Inconnue

51 - Francesco Maria Brandi - Profession : Agriculteur
52 - Inconnue

53 - Simone de Canari - Profession : Agriculteur
54 - Inconnue

55 - Inconnu
56 - Inconnue

57 - Pier Simone Angeli - Profession : Agriculteur
58 - Inconnue

59 - Giovan Battista Baliani
60 - Inconnue

61 - Benedetto Mattei - Profession : Agriculteur
62 - Inconnue

63 - Paolo Antonio Erminy - Profession : Agriculteur et négociant/
64 - Inconnue

65 - Antonio Tomasi
66 - Inconnue

67 - Carlo Antonio Cherubini - Profession : Agriculteur
68 -  Inconnue

69 à 72 - Inconnus

73 = 57 
74 = 58

75 = 59
76 = 60

77 - Pasquale Maestracci - Profession : Forgeron
78 - Inconnue

79 - Stefano Medori - Profession : propriétaire
80 - Inconnue

81 à 84 -  Inconnus

85 - Giovan Battista Pietri Signore - baptisé à Brando le 5 février 1697
86 - Agata Lucchetti Signora  - Le couple s’est marié à Brando le 17 octobre 1715.

Le couple Pietri-Lucchetti, outre notre ancêtre Domenico Pietri, a eu un fils 

Stefano Pietri, propriétaire, corsaire pour le compte du Royaume de Corse (lettre de course établi par Pascal Paoli le 8 mai 1768) avec son beau-frère, Giuseppe Marie Lanfranchi.  La lettre de Course émane de Pascal Paoli lui-même. Elle précise la mission qui leur est impartie : faire la course et prendre en chasse tout bâtiment battant pavillon ennemi.  Le capital nécessaire à l’armement est aussi précisé : 7000 lires, divisé en sept parts de 1000 lires chacune. Il s’agit d’armer deux “feluconi”. (Source Jean-Christophe Liccia : Hors-série n° 3 de la revue A Cronica de Petre Scritte - 1995)
On le trouve comme témoin le 30 Fructidor an VII (16 septembre 1799) de la République à Brando au décès de son frère Domenico. le 28 Brumaire an VII de la République ( soit le 18 novembre 1798) à la naissance d’Angela Caterina Pietri, fille d’Antonio Pietri et Angeli Maria Daria.
Stefano Pietri a épousé le 17 mars 1768 à Sainte Marie de Brando Maria Antonia Lanfranchi, fille de Gregorio Lanfranchi, Signore et de Maria Maddalena Massei, Témoins au mariage Pietro Cordoliani et Antonio Ocana Tous deux de Mausoleo Brando. Les Lanfranchi comme les Lucchetti sont les familles les plus importantes de Mausoleo et de Brando.

Le contrat de mariage (valant promesse de mariage) a été signé le 10 mars 1768 pardevant Me Danese, notaire par Gregorio Lanfranchi, fils de Giacomo Lanfranchi, père de la mariée, de Mausoleo à Brando. La dot de la mariée, évaluée à 4700 lires ( somme importante pour l’époque) consiste en : Une cave à Bastia, à côté de l’église de la Conception - Deux vignes à côté - Une boutique à côté de l’église Saint Charles - Le tiers d’une maison à Erbalunga donnant sur la mer au sud, touchant au Signore Raimondo au levant, à Fabrizio Battestini au couchant - Terrain à Mausoleo avec 40 pieds d’oliviers et 7 chataîgniers -Terrain à Calcinaggia avec 43 pieds d’oliviers et sept chataîgniers - Terrain à Pozzachi soprano - Terrain à Pozzachi sottano avec 7 pieds d’olivier - Terrain à Guadone avec 12 pieds d’olivier et 14 chataîgners - Terrain à Guadone avec 19 pieds d’olivier et 4 chataigniers Les biens ont été évalués par Pietro Cordoliani et Paolo Mattei, évaluateurs publics en outre la dote comprend des Rouleaux de soie et de laine pour 350 lires Promesse de verser 370 lires au comptant pour parfaire la somme de 4700 lires Sont ensute décrites toutes les conditions du mariage et la destination de la dot en l’absence d’héritiers légitimes du couple. Signé en la demeure du père de la mariée à Mausoleo - 
Le couple Pietri-Lanfranchi a trois enfants au moins
                  - Anton Battista Pietri, secrétaire de la mairie de Bastia époux de Vincenza Frediani. Il ne semble pas qu’il y est de descendance
           .
Frediani
              - Maria Maddalena Pietri, épouse de Bartolomeo Orsini, Propriétaire, Officier de la Légion corse en 1818

87 - Giacomo Ferrari, Signore, né à Sestri Levante , République de Gênes, en 1709 - Profession : Patron marin - Mercante Signore. Décédé le 12 mais 1786 à Bastia  Témoins au décès Alfonso Alfonsi et Paolo Lota - Au recensement de 1770, il est déclaré qu’il y a 6 personnes au domicile. La famille Ferrari est agrégée à Gênes aux Alberghi Interiani et Promontorio.

On le trouve dans  http://gallicalabs.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480173k/f359.item Il est député de la commune de Bastia pour jurer fidélité à la France, lors de la cession par Gênes à la France de ses droits sur la Corse, en 1768. “Questi tutti giurano fedeltà al Re, di non trattare alcune legame, ni corrispondenza, con li suoi nemici, ne con i Corsi non sottomessi a SM.” Pages 358. Sont également présents
Pour le Clergé : les chanoines Salvatore Varese et Giacomo Colombani
Pour la Noblesse : Giacinto Santini, Gian Stefano Canari, Paris Olmeta et Giuseppe Guasco
Pour “la Comune” : Sebastiano Viale, Benedetto Prelà, Angelo Rogliano, Pietro Bertolacci, Santi Vaccà, Bernardo Cagnano, Domenico Guaitella, Ignazio Fabbrizj, Giambattista Luo et Antonio Bozio

En février 1743, il prête 1500 lire à Gênes, en juin 1743, il apporte 5000 lires et en novembre de la même année 2441 lires. (Sources Les opérations militaires en Corse durant la guerre de Succession d’Autriche - Thèse d’Emiliano Beri en 2006 - Université de Gênes) - Ces prêts à Gênes représentent la valeur de deux maisons de maître à l’époque.
pièces de procédure relatives à l’affermage, en 1757, de la gabelle de Porto Cardo par un certain Domenico Conti lequel revendit ses droits :
- pour un tiers aux associés Benedetto Celle, Francesco Cecconi, Giacinto et Baldassare Gavi 
- pour les deux tiers à Giacomo Ferrari « et compagnie » : il s’agit de Stefano Gandolfi et Giovan Battista Raibaldi, avec les quatre corporations des marchands, tanneurs, cordonniers et marins et 32 autres personnes, pour une somme globale avoisinant les 30 000 lires. Ces derniers reprochèrent à Ferrari, Gandolfi et Raibaldi de ne pas les avoir correctement associés à la perception des droits de cette gabelle, comme ils l’avaient promis, et prétendirent pour ce motif ne plus être tenus au paiement de leur part.

88 - Maria Tomasina Ferrari, Signora - décédée à Bastia le 4 mars 1790, Paroisse St Jean Basptiste de Terra-Vecchia.

Le couple a eu un fils en plus de Maria Cattarina, épouse Pietri, notre ancêtre.

1°  Gian Batta Ferrari, Signore né à Sestri Levante en 1752 - Profession : marchand et propriétaire à Bastia. Epoux de Marie-Fiore Guerrini. Mariés à Bastia le 10 janvier 1787, paroisse St Jean Baptiste de Terra-Vecchia. Témoins au mariage Giuseppe Cristofini, docteur en Médecine, beau-frère de sa nièce Anna Pietri, Gio Delaye, Conseiller de la… et Pietro Antonio Guerrini, Marcante. Décédé à Bastia le 28 avril 1813. Témoins Antoine Toussaint Emmanuelli, tailleur, âgé de 40 ans, neveu du défunt. et Pantaleo Romaroni, meunier, âgé de 34 ans.
Parrain de sa nièce Maria Anna Pietri, mère de Ange François Morazzani-Pietri.
Le couple Ferrari-Guerrini a eu six enfants - à ma connaissance:
a - Maria Tomasina Ferrari, Signora née à Bastia le 11 avril 1787, épouse de Henry Louis Marie Flach (1777- ?) Capitaine au régiment Royal Corse et à la Légion corse de Naples puis Conservateur au bureau du district de santé de Bastia. Mariés à Bastia le 23 septembre 1807 - a été autorisé à se marier par Mr Cattaneo, Colonel au régiment Royal Corse - Témoins au mariage : André Guerrini, âgé de 45 ans, natif d’Ortiporio, Médecin, oncle maternel de l’épouse - Ercole Louis Rigo, âgé de 58 ans, natif de Bastia, Avoué, oncle de l’époux - Antoine Toussaint Emmanuelli, âgé de 38 ans, natif de Bastia, Maître tailleur, cousin de l’épouse - Pascal Navarra ( ? ) natif de Gênes, cousin de Mr Ferrari, demeurant à Bastia.

Flach
Le couple Flach Ferrari a eu une fils Joseph Antoine Flach, docteur en médecine, Vice-Consul de France, Commandeur de l'Ordre de Charles III d'Espagne, Chevalier de l'Ordre d'Isabelle la Catholique, de Charles III et de l'Ordre de Saint Maurice et Lazare né à Bastia le 9 juillet 1808 - Témoins à la naissance : Jean Baptiste Benedetti secrétaire de mairie âgé de 80 ans et Ange Matthieu Anziani, docteur en Médecine, âgé de 46 ans. Marié avec Zoé Anna Rose Olivetti, à Bastia le 19 juin 1833, fille de Nicolas Olivetti, Conseiller à la Cour Royale de la Corse et membre du Conseil Général et de Catherine Mariani, cousine des barons Mariani de Corte.
Témoins au mariage : Marc Marie Ambrosi, Colonel d’Infanterie, membre de l’Ordre Royal de la Légion d’Honneur et chevalier de l’Ordre Impérial de la Couronne de Fer, âgé de 53 ans, de la commune de Pancheraccia, beau-frère de l’épouse - Paul Multedo, Receveur particulier des finances, domicilié à Bastia 54 ans, oncle germain de l’épouse.- Romulus Santelli, Trésorier de la Marine, domicilié à Bastia, 45 ans, parent maternel au 5ème degré de l’époux - Cristophe Piereschi, propriétaire à Bastia, âgé de 53 ans, parent collatéral de l’époux au 5ème degré.

Zoé Anna Rose Olivetti épouse de Joseph Antoine Flach étant la petite-fille de Giuseppe Mariani et Maria Magdalena Arrighi de Casanova. Sa mère est la cousine germaine de Giacinto Tommaso Arrighi de Casanova (1778-1853) Général d’Empire, 1er duc de Padoue, époux de Anne Rose Zoé de Montesquiou-Fezensac (1792-1817). 


Arrighi de Casanova de Padoue
La petite-fille du couple épouse Maurice de Riquet de Caraman, 4ème duc de Caraman. Dans leur descendance se trouvent les Rochechouart de Mortemart, les Gramont, les Broglie, les Ganay etc…toutes familles ducales, princières et comtales.
Les enfants du couple Flach-Olivetti, nos cousins, étaient eux-mêmes cousins de ces familles aristocratiques de premier plan, toujours existantes
Le couple Flach-Ferrari a eu au moins huit enfants enfants  dont 
° Marie  Angéline Henriette Flach, Signora  née à Bastia le 19 mars 1837, qui a épousé à Corte le 5 juilllet 1871 : Pierre Pascal Joseph Marie Napoléon Vannuci, fils de Antoine Baptiste Christophe Vannucci, Capitaine au 12ème régiment d'infanterie légère en 1834, Chevalier de la Légion d’Honneur et Marie Madeleine ARRIGHI de CASANOVA. Pierre Vannucci est décédé à Corte le 8 décembre 1871. Elle s’est remariée le 4 juin 1885 avec Charles Félix Natali, né en 1833 à Lugo di Nazza, Capitaine, Chevalier de la Légion d’Honneur. Pas d’autres renseignements pour l’instant.
° Marie Catherine Claire Flach, Signora, ( 1835 - ?) qui a épousé à Irun le 8 mai 1862, Paul Louis Tedeschi, Médecin Major des Hôpitaux de France, Officier de la Légion d'Honneur, chevalier de l'Ordre du Mérite pour l'Indépendance du Montenegro. Une fille : Zoé Madeleine Louise Tedeschi (1866-?) épouse de César Gabrielli (1853-1938), Chef d’Escadron. Le couple a eu une fille, Paulette Clorinde Claire (1889-?) épouse de Paul Guillemain, Chef d’Escadron. Il ne semble pas qu’il y ait une descendance
° Marie Hortense Flach*Signora (1841-1930) artiste peintre, a épousé à Bastia en 1881 Jean Baptiste de Luri, propriétaire et chef de l’état-civil de la mairie de Bastia. Le couple a eu deux enfants Gabielle de Luri (1883-1915) et Carmen Mercédés de Luri (1883-?)

de luri 
° Nicolas Pascal Flach ( 1845-1922) Chancelier de la Légation de France au Pérou, Officier de l'Ordre de Léopold, époux de Evangélique Bécherel avec laquelle il a eu deux enfants, Henri Flach, industriel à Bruxelles et Maurice Flach ( - 1937) Avocat à la Cour de Paris, Officier de la Légion d'Honneur
° Marie Flach, Signora, (1848-?) qui a épousé a Bastia le 2 juin 1883, le baron Joseph Marie Moroni (1837-?) fils du baron Ange Pierre Moroni (1809-1875) et de Marie-Françoise Cornélie de Montera  (1813-1893). Il ne semble pas qu’il y ait de descendance.

Moroni
* Hortense de Luri-Flach était une artiste reconnue à Bastia, admise au Salon des Beaux-Arts de Lyon en 1894, avec un tableau « Roses et Narcisses », membre du Comité artistique provisoire de l’Association Amicale Libre des Artistes de Bastia. Certaines de ses oeuvres sont au musée de Bastia à la suite d’un don par la famille Mozer.
b - Jacques Ferrari, Avocat à la Cour Royale de Bastia,  né en 1789 et décédé à Bastia, le 8 janvier 1829. Pas d’autres renseignement pour l’instant. 
c - Marie Ferrari, Signora, née en 1794, épouse le 20 juin 1816, Dominique de Varese, marquis de Varese, Chef de Bataillon, chevalier de la Couronne de fer d'Italie, chevalier de la Légion d’Honneur, fils du marquis de Varese, Seigneur feudataire de Brando, Sisco, Pietracorbara, Capitaine à la Légion Corse et d’Anne Marie de Poggi.

Varese
Le marquis de Varese est le fils de Pietro de Varese ( 6 juillet 1713 - après 1761)) et de  Maria Domenica Giudicelli - Mariage célébré par le Révérend Salvatore de Varese, Chanoine de Mariana, Premier témoin : illisible Deuxième témoin : Giovanni Strafforelli Tous deux de la Paroisse de Saint Jean Baptiste.
Madame de Varese eut les faveurs de Marbeuf et defraya la chronique bastiaise. Le marquis de Varese est un cousin de Letizia Bonaparte. Les Varese ont été reconnu nobles par le Conseil Supérieur de la Corse le  24 janvier 1772. Cette famille a donné des Podestats à Bastia depuis le XVIe siècle. Leur ancêtre Gregorio Varese était au XVIe siècle l’homme le plus riche de Bastia.
Le frère de Gaetan, François Marie Aurèle de Varese, né le 24 mars 1755 à Bastia fut Grand Vicaire d'Autun, sécularisé, fut Commissaire du Roi en 1790, puis Commissaire principal des îles du Levant, Commissaire des relations commerciales à Corfou, Sous-commissaire de la Marine à Toulon, Chef d'administration et Commissaire ordonnateur à Saint-Domingue. 
Il est entré au séminaire d’Autun grâce au comte de Marbeuf dont le neveu était évêque d’Autun. Il est arrivé à Autun en même temps que ses cousins, Joseph et Napoléon Bonaparte, accompagnés par leur père Charles Bonaparte. François Marie Aurèle de Varese a épousé le 29 mai 1799 à Ancône (Italie) Marie-Françoise Casaretti. Il est mort le 10 août 1807, de la fièvre jaune lors de voyage pour aller prendre son poste à Saint Domingue, sur la corvette Lily, de la marine anglaise. Il a été enterré sur l’île d’Antigoa, en Guadeloupe.
Le couple a eu deux enfants : Aristide de Varese ( 1797-1865) Inspecteur adjoint de Ière classe de la Marine, chevalier de la Légion d’Honneur et Timoléon de Varese ( 1798-1893)
Capitaine de vaisseau , Officier de la Légion d’Honneur. Il ne semble pas y avoir de descendance. 

Le fils de Dominique de Varese et de Marie Ferrari, Gaetano de Varese, s’est établie vers 1848 à Istanbul et y a fondé famille. Il semble qu’il ait été officier au service du Sultan, puis professeur de littérature française. Ses enfants se sont mariés dans la bourgeoisie catholique d’origine italo-grecque, qui tenait le haut négoce à Istanbul. Il y a une descendance vivante ( la famille Siproudhis )avec laquelle je suis en contact.

d - Chiara Ferrari, Signora, née le 25 octobre 1800 - Témoins à la naissance Felice Giovanni Santelli, 34 ans, neveu du père, et Michele Mari, 54 ans. Pas d'autres renseignements
e - Teresa Ferrari, signora, née en 1803, décédée à Bastia le 3 avril 1842, Témoins au décès Joseph Antoine Flach, Médecin, âgé de 34 ans Louis Santelli, Commissaire de la marine âgé de 24 ans - Déclaration de succession au dossier, déposée à Bastia le 12 septembre 1844. La succession comprend 3359 Francs. Non mariée

f -  Ursula Ferrari, Signora, née à Bastia le 22 novembre 1804, Témoins Anton Battista Pietri, âgé de 34 ans secrétaire de la mairie de Bastia et Carlo Tartarino, Fabro, âgé de 60 ans. Epouse le 11 février 1836 à Bastia, Joseph Rozzi, propriétaire, demeurant à Monchio ( duché de Parme) Témoins au mariage, Louis Henry Marie Flach, Capitaine en retraite, âgé de 56 ans, beau-frère de l’épouse, Joseph Antoine Flach, docteur en médecine, âgé de 27 ans, neveu de l’épouse, Ermenegildo Ortalli, propriétaire, âgé de 34 ans, Pascal Berghilici ( ?), avocat, âgé de 38 ans.

Rozzi

2° -  Maria Ferrari, Signora (1745-1795), signora, qui épouse à Bastia le 29 avril 1773, Anton Giovan Casevecchie (1748-1777) signore, Mariage célébré à l’oratoire de San Rocco - Témoins au mariage : Spetabile signore Olmeta Parisi,  docteur en droit, Maio Michele, Mercante Signore, natif de Sestri ,Maio Giacomo, Mercante Signore, natif de Sestri, de Cosimi Giuseppe, Mercante Signore, natif de Sestri.

Le couple Ferrari-Casevecchie a un fils : Anton Santo Casevecchie (1774-1797) Baptême à Saint-Jean-Basptiste le 27 juin 1774 : Parrain  Il Spetabile Luiggi Perfetto, medico, Marraine la Magnifica Signora Biguglia in Poggi. Il épouse le 4 mai 1795, à Saint Jean Baptiste, Anna Antonj,  fille d’Andrea Antonj, Illustre Signore, Conservateur des eaux et forêts de l’en-deçà des monts et Anna Felice Sansonnetti, Illustra Signora. Au mariage signent  Vincenzo Pietri, Antonio Pietri, Felice Giovanni Santelli, Romolo Casevecchie et Giovanni Casevecchie, cousins de l’époux.

Antonj
Anna Antonj, devenue veuve, épouse le 15 mai 1805 à Bastia Ignazio Luigi Maria Baciocchi, marquis Bacciochi, Directeur des Postes à Portoferraio (Ile d’Elbe). Témoins Signore Giuseppe Maria Barbieri, âgé de 33 ans, natif d’Ajaccio, Payeur du département du Golo, parent de l’époux Signore Tomaso Antonj, âgé de 30 ans, natif d’Ersa dans le Cap Corse, parent au 4ème degré de l’épouse Signore Agostino Giovanni Maria Godar (?) 25 ans, natif de Paris, contrôleur des contributions directes du Département du Golo. Signore Bonaventura Barboni, âgé de 44 ans, Capitaine de Gendarmerie. 
Ignazio Baciocchi est le cousin éloigné de Felice Pasquale Baciocchi Grand-duc de Toscane, Prince de Lucques et Piombino, Général et Sénateur, Grand-Croix de la Légion d'Honneur (6 mars 1805), époux d’Elisa Bonaparte, princesse impériale de France.

Baciocchi
Le couple Baciocchi-Antonj a un fils :

Felice Andrea Baciocchi, marquis, avocat à Bastia, patricien florentin, époux de Laura Maria Peraldi, puis Cassandra de Cepparello. Il aura trois enfants :
Anna Felice, épouse du marquis Luca Bourbon del Monte Santa Maria - postérité ( parenté avec la mère de Giovanni Agnelli) https://it.wikipedia.org/wiki/Bourbon_del_Monte_Santa_Maria


Bourbon del Monte Santa Maria
Rosa Teresa, épouse du Nobile Giuseppe Vincenti 
Giovanni Andrea Deodato, marquis Baciocchi sans postérité

89 - Giovan Paolo Saliceti
90 - Faustina Saliceti
Le couple Saliceti-Saliceti a eu aussi une fille Faustine qui a épousé notre ancêtre Simone Giuseppe Ricciardi 
De ce mariage de notre arrière-arrière-arrière grand-père avec notre arrière- arrière- arrière-grand tante, est née, aussi :
Sagra Maria Ricciardi( 19 mars 1788 - 27 septembre 1815) épouse de Giuseppe Maria Casabianca (20 février 1775-9 décembre 1831) - voir 4ème génération n° 15 et 16. 

Sagra Maria Ricciardi-Casabianca était donc la demie-soeur de notre ancêtre direct Giovan Paolo Saliceti  - voir 5ème génération n°31

91 - Vinciguerra Saliceti
92 - Egidia Casta

93 - Francesco Giuliani, décédé avant 1741 - Profession : Patron de barques. Patron de Barques signifie propriétaire d'un ou plusieurs navires faisant du cabotage au XVIIème et au XVIIIème siècle. Deviendra progressivement "Patron Marin" puis "Capitaine"
94 - Angela Franceschi -
Le couple s’est marié en 1703

95 - Pietro Paolo Giuliani, décédé avant 1749 - Profession : Capitaine - Sa maison existe encore à Algajola et est possédée par ses descendants dont Jean-Christophe Orticoni de Massa.
96 - Inconnue
Il a deux autres fils : Alessandro Giuliani, Dottore et Nicola Maria Giuliani, Prêtre

97 à 100 - Inconnus

101 = 85
102 = 86

103 à 106 - Inconnus

107 à 110 - Inconnus


111 à 118 - Inconnus

119 = 89
120 = 90

121 = 91
122 = 92

123 à 128 - Inconnus



Génération 8

Deux cent cinquante six ancêtres théoriques

1 à 170 - Inconnus

171 - Domenico Pietri “di Salvadore” à Brando - probablement propriétaire de la maison de Mausoléo. Peut-être l’a-t-il faite construire car la maison date de 1632 - ou bien est-ce un héritage de la famille maternelle les Lucchetti. 
172 - Anna X, décédée à Brando  le 3 février 1725, âgée de 50 ans.

173 - Grisanto Lucchetti, Patron-Marin, soit armateur.
174 - 

Les ancêtres de Grisanto, Raimo et Marchese Lucchetti, nos ancêtres, sont dans la deuxième moitié du XVIe siècle et le début du XVIIe très investis dans le commerce, notamment avec Rome, où ils sont liés avec les nombreux Gentile qui servent alors dans la garde papale. Les Lucchetti figurent parmi les importants notables de Brando, riches patrons marins et commerçants ( sources : Jean-Christophe Liccia)
175 à 184 - Inconnus

185 - Pio Giuliani -  né en 1621 - Profession : Patron de barques, soit armateur
186 - Anna Maria Santelli - née en 1641

187 - Inconnu
188 - Inconnue

189 - Pietro Maria Giuliani
190 - Celinda Tomasini d’Aregno, Nobile Signora

191 - Inconnu
192 - Inconnue

193 à 256 - Inconnus


Génération 9
Cinq cent douze ancêtres théoriques

343 - Salvadore Pietri, dit della Bastia ou "Salvadore Zaganello della Bastia”
344 - XXX Epifania.
Le couple aura, outre Domenico ci-dessus, cinq autres enfants : Giovan Battista (!) baptisé le 3.08.1664, Nunzia 22.03.1666, Lucrezia 25.12.1675, Angela Maria 12.02.1679 ; une autre soeur est Maria Caterina.

371 - Salvadore Giuliani - né en 1581 et décédé en 1630 - Podestat et Notaire à Ogliastro
372 - Appolonia Antoniotto

373 - Anton Giuseppe Santelli - Patron de barques
374 - Chiara Natali

379 -  Gio Andrea Giuliani ( 1619-1697 ) - Propriétaire - Fondateur d’après Demartini de la branche des Giuliani de Calvi et d’Algajola.
380 - Inconnue

Il a une autre fils : Nobile Carlo Maria Giuliani, dit d’Algajola, décédé avant 1710, époux de Maddalena Profezia Giuliani.

381 - Nobile Fabrizio Tomasini d’Aregno (1643-1703) Capitano
382 - Inconnue


Tomasini d'Aregno

Génération 10

Mille vingt quatre ancêtres théoriques

743 - Pier Maria Giuliani - Habite Nonza en 1586 ( voir l’armorial Corse de Demartini article Giuliani)
744 - Inconnue

745 - Inconnu
746 - Inconnue

747 - Inconnu
748 - Inconnue

749 - Gio Agostino Natali
750 - Inconnue

759 = 371
760 = 372

761 - Gio Batta Tomasini d'Aregno, Capitano, né vers 1620
762 - Geromina Renucoli

Génération 11

Deux mille quarante huit ancêtres théoriques

1487 - Gioliano d’Holmeta - 
1488 - Inconnue


1521 - Domenico Tomasini - cité à Ajaccio en 1646

1523 - Beniamino Renucoli, Messer, mort avant 1626, originaire de Lumio


Renucoli

Génération 12
Quatre mille quatre vingt seize ancêtres théoriques

Fabrizio Tomasini - mort avant 1647

Rinucolo Renucoli